Pepy veut "une organisation du travail plus efficace" à la SNCF

Par F.G.  |   |  372  mots
La SNCF et les syndicats ont jusqu'au 1er juillet pour renégocier le cadre social de l'entreprise. Le président de la SNCF Guillaume Pepy souhaite maintenir les 35 heures, mais veut des "35 heures efficaces au service du travail".

Alors que la SNCF s'apprête à passer un premier semestre difficile sur le plan social avec la renégociation d'ici au 1er juillet de ses accords d'entreprise comme le prévoit la réforme ferroviaire d'août 2014, le président de la SNCF Guillaume Pepy s'est exprimé ce vendredi sur France Info sur l'organisation du temps de travail en indiquant qu'il ne voulait pas abandonner les 35 heures.

Concurrence

"Il ne s'agit pas d'abandonner les 35 heures, il s'agit de savoir si on pourrait faire, par la négociation, des 35 heures plus efficaces au service des clients", a-t-il indiqué. "Ca veut dire avoir une organisation du travail plus efficace", a-t-il précisé, ajoutant que "tout le monde a intérêt à ce que cette négociation réussisse". "Pourquoi est-ce qu'il faut renégocier? C'est tout simplement parce qu'il y a aujourd'hui de la concurrence dans le fret, demain, un jour, il y aura de la concurrence dans les voyageurs", a commenté Guillaume Pepy, en rappelant que la date d'ouverture à la concurrence dépendait du gouvernement et du Parlement et que « l'Europe a dit au maximum 2026 ».

"Vital pour la SNCF"

Ainsi, a-t-il continué, "s'il n'y a pas dans notre pays un régime social qui soit le même pour les cheminots quelle que soit leur entreprise, ça veut dire que les cheminots du public, en apparence, vont être favorisés, mais en fait, dès qu'il y aura des appels d'offres, on perdra les appels d'offres, et donc les cheminots perdront leur travail. Donc c'est vital pour la SNCF cette discussion pour avoir un cadre social qui concerne tout le monde".
L'objectif de la SNCF est en effet d'obtenir un cadre social qui permette de gagner en productivité. Sans même parler de la concurrence ferroviaire, la SNCF est déjà concurrencée par les autres modes de transport (covoiturage, bus, compagnies aériennes).

Les négociations s'annoncent houleuses

Les négociations s'annoncent sportives. Aux dernières élections professionnelles, les deux syndicats contestataires, la CGT et Sud Rail, ont recueilli plus de 50% des voix et ont conservé leur droit d'opposition à la signature de tout accord d'entreprise.
Enfin Guillaume Pepy a par ailleurs souligné que "cette année, la SNCF va embaucher 10.000 personnes nouvelles".