Un salarié d'Air France mis en cause dans les débordements spectaculaires du 5 octobre a reçu sa lettre de licenciement vendredi, son recours gracieux ayant été rejeté par la direction, a appris l'AFP auprès du syndicat CGT de la compagnie.
La direction reproche à quatre salariés du fret des "agressions physiques" en marge d'un comité central d'entreprise marqué par l'épisode de la "chemise arrachée". Le DRH Xavier Broseta et un autre cadre d'Air France avait fui des manifestants en colère après l'annonce d'une restructuration menaçant jusqu'à 2.900 emplois.
Un rassemblement de soutien devant le tribunal correctionnel
Un cinquième salarié, représentant du personnel (CGT) à Air France Industries, est également sous le coup d'une procédure de licenciement. La notification de sanction a été portée à la connaissance de l'inspection du travail.
"Le premier salarié du fret a reçu sa lettre de licenciement malgré le recours gracieux" formulé auprès de la direction générale, a annoncé Mehdi Kemoune, secrétaire général adjoint de la CGT Air France.
Il a ajouté qu'il fallait "plus que jamais être présent le 2 (décembre) pour combattre la violence patronale". Une large intersyndicale toutes catégories appelle les salariés à se rassembler mercredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, où sont convoqués les cinq salariés pour répondre de l'accusation de "violence en réunion".
Un dernier recours?
Sur le plan disciplinaire, la CGT d'Air France qui appelle à la grève du 2 au 4 décembre, envisage "un dernier recours" pour contester les licenciements, selon Mehdi Kemoune.
Selon le règlement intérieur de la compagnie, consulté par l'AFP, un salarié sanctionné peut demander à sa direction "la révision de la décision prise à son encontre, s'il est en mesure de prouver l'intervention d'éléments nouveaux, inconnus lors de l'instruction de son affaire et susceptibles de le disculper ou d'atténuer sa responsabilité".
(Avec AFP)