
Article publié le 05 octobre à 13:30, réactualisé à 15:00, 17:10, et 18:31.
Les images sont à peine croyables. Visages apeurés, costumes déchirés. Des dirigeants qui tentent de fuir en escaladant des barrières... Alors que le comité central d'entreprise présentait son plan de restructuration -Perform 2020- ce lundi matin, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et le responsable de l'activité long-courrier, Pierre Plisonnier, ont été pris à partie par des manifestants.
Un DRH évite le lynchage de justesse
Xavier Broseta "a manqué de se faire lyncher" et a dû quitter la salle en "escaladant des barrières pour se sauver", selon un délégué CGT présent. D'après lui, "pas loin de 1.000 personnes ont envahi le CCE" avant son interruption, certains ayant "arraché la chemise" du DRH qui a fini "torse nu". Le comité central d'entreprise d'Air France, qui devait initialement reprendre en début d'après-midi a été annulé.
Selon un porte-parole de la compagnie, les violences ont fait sept blessés dont un grave. Il s'agit d'un vigile qui a été hospitalisé. Deux autres vigiles, dont l'un a été dans le coma mais en est sorti, figurent aussi parmi les blessés, toujours selon ce porte-parole. Les cinq autres blessés sont tous des salariés d'Air France, dont le DRH Xavier Broseta, Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, et trois autres membres de la direction, a-t-il précisé.
Plainte pour "violences aggravées"
La direction d'Air France a "condamné fermement les violences physiques" qui ont eu lieu lundi 5 octobre lors d'un comité central d'entreprise, interrompu par l'intrusion de salariés.
"Une plainte sera déposée pour violences aggravées", a indiqué la direction dans un communiqué transmis à l'AFP, dénonçant "le fait d'individus isolés particulièrement violents, alors même que la manifestation des personnels grévistes se déroulaient jusqu'alors dans le calme".
Entre 1000 et 1.500 salariés, selon une source aéroportuaire, s'étaient rassemblés dans la matinée devant le siège de la compagnie à Roissy pour protester contre un plan de restructuration qui menace 2.900 postes. Trois syndicats représentatifs (CGT, FO, Unsa Aérien) avaient lancé un appel à la grève pour permettre au personnel de manifester.
Vers une reprise des négociations ?
Après ces incidents, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France a assuré dans un communiqué publié ce lundi après-midi être "disponible à tout moment pour reprendre les négociations avec ses syndicats".
"Nous restons déterminés à mettre en œuvre les adaptations indispensables pour assurer la pérennité d'Air France et lui permettre de financer son développement", a-t-il ajouté en insistant sur le fait que "le redressement de la compagnie ne pourra s'accomplir que grâce à la mobilisation de tous ses personnels".
Le gouvernement condamne ces violences
Ces violences sont également condamnées par la classe politique. Notamment par Emmanuel Macron qui a déclaré sur Twitter "apporter un soutien total aux personnes agressées", tout en condamnant "ceux qui ont mené ces violences" :
Dans la foulée, Manuel Valls en déplacement au Japon n'a pas tardé à réagir. Le Premier ministre s'est dit "scandalisé" par les violences physiques en marge du comité central d'entreprise (CCE) d'Air France et a apporté "tout son soutien" à la direction du groupe.
Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux transports, a également fait part de son indignation, estimant ces violences inacceptables. Dans un communiqué, il estime qu'elles doivent être "sanctionnées". "Elles ne font en rien avancer la recherche d'une solution pour Air France", poursuit le texte ajoutant que "le gouvernement appelle à la reprise du dialogue dans des conditions normales".
Les syndicats plaident pour le dialogue social
Les syndicats tentent de calmer le jeu. La CGT Air France a expliqué lundi ne pas avoir souhaité que "le CCE soit envahi". Mehdi Kemoune, secrétaire général adjoint du syndicat, a affirmé être intervenu pour protéger le DRH Xavier Broseta, cible des manifestants, ce qui lui a valu d'être lui aussi bousculé. Selon lui, la CGT avait "prévenu" la direction que la situation pourrait dégénéner, l'appelant à renforcer la sécurité. "Comme d'habitude, elle ne nous a pas écoutés, maintenant qu'elle en assume les conséquences".
Dans un tweet, Laurent Berger, numéro un de la CFDT, demande de privilégier "le dialogue pour dépasser les difficultés et combattre la violence. C'est ça le syndicalisme". La CFDT d'Air France "a condamné sans réserve et avec la plus grande fermeté les violences indignes survenues" lundi matin et a appelé "à une reprise immédiate des négociations". Le syndicat a réaffirmé aussi "son opposition" au plan de la direction prévoyant une réduction de l'activité. "Si le bureau actuel du SNPL et la direction d'Air France ne parvenaient pas à renouer un dialogue de nature à répondre aux enjeux, la CFDT réitèrera sa demande de négociations intercatégorielles pour sortir de l'impasse".
Le SNPL Air France ALPA, principal syndicat de pilotes, a "condamné ces débordements contre les dirigeants de la compagnie ainsi que la répression violente de la manifestation des salariés pourtant calme et sereine". Dans un communiqué, le syndicat de pilotes a demandé "au gouvernement et à la direction d'Air France de remettre en place les conditions d'un dialogue social apaisé".
>> Lire aussi Air France, un remède de cheval en deux fois
(Avec AFP)
et alors ? 2 jours après , elle a été deposée ? cette plainte ?
c'est quoi se marchandage
Les représentants de l'état ont voté les licenciements... Un premier ministre socialiste qui critique les salariés et les pilotes qui gagnent trop... Lui avec bac +2 est 1 er ministre...
Le gouvernement au lieu de souffler sur les braises devrait nommer un médiateur. Un adhérant du MEDEF qui licencierait 2800 personnes serait critiqué par le PS
2900 licenciements, 10000 personnes dans la "mouise" ! :(((
Plus d'équité dans les salaires ! le fric à outrance pour certains !
Rien ne va plus! la révolte gronde !!! et cela se terminera mal ! :((( et nous sommes au XXI° siècle, c'est insupportable !
Ces individus ne risquent rien, leur fonction ne rentre pas dans des coûts , ils peuvent donc s'augmenter continuellement et ne seront jamais délocalisable.C'était tout l'interêt pour eux de vouloir cette mondialisation ,on peut se goinfrer à volonté par des revenus d'une rare indécence grâce à la suppression de milliers d'emplois.Car aucune illusion, le salaire des salariés concernés par ces départs va servir d'augmentation et de primes diverses pour service rendu.Il y a une caste dans toute les grosses entreprises qui agissent exactement de la même façon.
Ah oui, il bosse à Air France... la compagnie qui transporte à prix cassé ses employés, leur famille, belle-famille, amis, copains, copines... grâce au billets GP1, GP2, GP3.... D'autant qu'ils ont tellement de RTT, de jours de récups (1 jour travaillé, 3 jours de repos), et de conditions agréables pour en profiter (hôtels partenaires, CEE dispendieux) qu'ils seraient bien stupides de ne pas en surprofiter... tant que ça durera.
Combien de temps encore, ça c'est la question....
Disons que ça dépendra de leurs sponsors : les clients pas pas encore morts dans un crash, ceux qui n'ont pas été écœurés après avoir été pris en otage lors d'une grève, ceux qui préfèrent voyager semi assis / semi couché en classe business, ou ceux qui raffolent des crackers chinois servis en guise de "collation" en éco (la classe au service low cost mais full price)
Pour tous les autres je conseille Turkish, Quantas, Cathay, Singapore, Emirates, Qatar...
PS : (Post Scriptum, je précise quand même...) Et pour ceux qui aiment les attractions de fêtes foraines, avec les manèges tellement bien entretenus qu'on se demande quel truc va lâcher quand on aura la tête en bas à 50 m de haut, imaginez que les barbus qui gueulent "à poil" et lacèrent la chemise du bronzé seront peut-être ceux qui assureront la maintenance de votre avion, tiendront le manche ou vous serviront vos crackers chinois lors de votre prochain vol... Fraaance in the aiiiir, woooooohooooo
Une image lamentable du patronat à la française , sans compter sur la dévastation de nos savoirs faire par le libéralisme sauvage qui impose la loi de la jungle.
Il ne faut pas s' étonner que les agneaux que nous sommes n'aillent pas à
l'abattoir sans réagir parfois violemment.
Confortablement installés dans leur 300m2 dans les quartiers bobo de Paris à prendre des décisions à travers leur lunette astronomique.
Mais de temps en temps, les sans dents montrent justement les dents.
Attention qu'ils ne sortent pas les fourches M. Valls.
Tout est permis et aucun respect des autres... fin de commentaire !
s' appelle Mr Gateau il risque aussi de prendre quelques tartes (je sais elle est facile ), quand ont connaît les "pistars " (agent de piste ) et les mécanos des cies aériennes , c'est pas tous des "fins".
Si ils veulent faire passer leur reforme, les hauts cadres n'ont qu'a montrer l'exemple en amputant leurs salaire de 20 a 30% je pense que c'est un minimum ! les efforts doivent être partagés pour que cela soit accepté ! !
Et l'autre qui est scandalisé par ce qui s'est passé, mais quand l'INSEE donne les chiffres du chômage je ne l'entends pas être scandalisé !
Caremba encore raté...
La chemise arrachée, torse nu...
Est-ce qu'il portait des caleçons bout filtre ?
Sauf que c'était il y a 107 ans (pas si longtemps!!) et qu'il ne s'agit pas d'une grève.
Il n'y a aucun problème d'argent, à la seule condition que le personnel (surtout les pilotes) acceptent une productivité "normale", c'est à dire comparable avec la concurrence "normale" (je mets donc certaines compagnies "aggressives" hors du périmètre de comparaison).
Personnellement je REFUSE que l'on donne encore plus d'argent tant que les privilèges, parfois ahurrissants, sont en place.
Dans notre devise il y a le mot EGALITÉ: aucune raison pour que certaines catégories y échappent. Bien sûr, il y a du nettoyage à faire dans d'autres compagnies, pas seulement Air France...
Chez KLM, on accepte de négocier alors que chez AF c'est niet.
C'est dommage pour les employés licenciés mais un moment faut savoir accepter de se remettre en question...
Licenciés des milliers de salarié(es) d'un trait de plume à Air France comme ailleurs avec les conséquences que l'ont connaît est aussi une violence faite aux salarié (es) et à leurs familles ,certes moins médiatisés, mais toute aussi condamnable , ce que ne font jamais nos dirigeants.
Il est vrai que les soit disant "socialistes" si prompt à condamnés les syndicalistes préfèrent fréquenter les universités d'été du Medef que les congrès des syndicats.
Une plaisanterie j'espère. Les crypto syndicats de ce pays (FO, CGT etc) disent toujours NON aux propositions. Ce nouvel incident montre la nécessité ou de réformer massivement les syndicats ou dissoudre les groupuscules violents.
Les politiques sont responsables du pourrissement de la situation, ils doivent en prendre également la responsabilité.
Heureusement en fin de compte, cela équilibre avec ceux qui disent toujours OUI.
En tout cas, le vote de classe perdure , comme chez SMART.
Si on ferme les yeux sur le financement de groupes armés qui veulent imposer la Charia.
SI on accepte la destruction des compagnies européenne programmée à coup d'aides publiques à des compagnies exonérées des règles du marché...
SI on oublie tout cela on peut voler sur emirates tranquille.
" Sacrés Français !!! "
Je vous suis totalement!
Il en manque un :
Réalisé par l'Ifop le jour même des élections européennes, le 25 mai, le sondage montre qu'une forte minorité de sympathisants syndicaux sont attirés par les thèses du Front National.Ceux de FO ont été les plus nombreux à voter pour le parti de Marine Le Pen à hauteur de 33%. Ce qui n'est pas, à première vue, totalement étonnant. FO a toujours été "l'auberge espagnole" du syndicalisme, ses adhérents réunissant toute la palette du champ politique de l'extrême gauche trotskiste au... Front National. Viennent ensuite l'Union syndicale Solidaires (27%), la CGT (22%) et la CFDT (17%).
Les personnes se disant proches d'un autre syndicat (CFTC, Unsa, CFE-CFC) ont voté à 29% pour le FN.
Cette jacquerie est intolérable. Les sans dents se croient tout permis.
À quand l'installation de portique ecotaxe aérien pour en finir avec cette entreprise ?
Comme les bonnets rouges, donc.
A lire d'urgence...
No comment
Les patrons les plus augmentés
Rémunération totale d'A. de Juniac
2014 Air France-KLM 645 000 € (+72,0 %)
2013 Air France-KLM 375 000 €
Source le Journal du Net (JDN)
La CGT a libéré la France pendant que beaucoup de héros de patrons étaient préoccupés principalement par leur mission de création de richesse même avec l'occupant. En même temps cela ne les embête pas trop de faire des affaires avec des dictatures moyen-âgeuse ou avec le PC chinois!
La CGT organise des manifestations, elle n'est pas responsables des débordements de certains salariés.
C'est bien la DRH qui a recruté ces voyous, pas la CGT!
Enfin vous constaterez que plus les syndicats s'affaiblissent et plus les non-syndiqués partent dans des comportements violents.
Les patrons doivent affronter des syndicats ou la rue, mais affaiblir les instance représentatives de l'opposition n'est pas supprimer l'opposition.
la seule solution possible est la fermeture définitive d'Air -France et reconstruire cette entreprise sur de nouvelles embauches et de nouvelles bases.
La difficulté est de voir des dirigeants se goinfrer comme des cochons tout en expliquant aux salariés qu'ils doivent faire des efforts
Cela devient intolérable
Les syndicats qui ne condamnent pas de tels actes devraient être exclus de toute négociation, puisque par principe, on ne débat pas avec un agresseur ou ses complices ... (refuser de condamner, c'est soutenir !)
Je souligne le fait que mes termes sont appropriés, puisque le mot "lynchage" est utilisé par un représentant CGT !
"Les syndicats qui ne condamnent pas de tels actes devraient être exclus de toute négociation"
A noter qu'aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus de "négociation" dans les entreprises.Il s'agit principalement de "consultation", avec souvent au final une décision unilatérale de l'employeur ,ce qui limite très fortement la possibilité de négocier, non ?
Les salaire exorbitants de ces hauts dirigeants doit certainement correspondre au prix de leur conscience !
au juger par la juriprudence 'goodyear/contis', ca sent l'absolution generale
De toute façon, les deux vont couler ensemble !
"Mon ennemi c'est la finance " ça vous dit rien ?
"Mon ennemi c'est la finance " ça vous dit rien ?
Il faut être d'une grande ignorance et d'une terrible mauvaise foi pour mettre sur le dos des fonctionnaires les agissements d'employés voyous!
Il faudrait vous mettre au parfum au lieu de reciter votre catéchisme anti fonctionnaires et libéral libéralisme prédateur qui détruit notre pays à petit feu.