SNCF : trois millions de billets de TGV "à moins de 40 euros" tout l'été

Par latribune.fr  |   |  362  mots
Pour reconquérir ses clients, la SNCF va mettre en vente des billets de TGV à prix cassés, ainsi que des offres sur la vente des cartes de réduction.
Alors que certains syndicats de la SNCF sont reçus ce vendredi matin au ministère des Transports, Guillaume Pepy a déjà annoncé la mise en vente de billets de TGV à petit prix tout l'été et des prix cassés sur les cartes de réduction. Objectif : reconquérir ses clients malmenés par la grève perlée des cheminots.

Pour la première fois, le nombre de grévistes est passé sous la barre des 15% mercredi, et Guillaume Pepy joue déjà le coup d'après (grève). Dans un entretien au journal Le Parisien jeudi, le patron de l'entreprise publique annonce la vente de trois millions de billets de TGV "à moins de 40 euros sur toutes les destinations" entre le 15 mai et le 31 août, et des cartes de réduction à 29 euros entre mai et juin - au lieu de 50 euros pour la carte Jeune, 60 euros pour la carte Senior+ et 75 euros pour les cartes Enfant+ et Week-end.

Une "opération de reconquête"

"Il me paraît totalement normal d'avoir un signe sympathique vis-à-vis de nos clients pour redonner de la confiance. Nous allons faire des gestes commerciaux (...) C'est évidemment une opération de reconquête", a-t-il insisté.

Ces mesures s'ajouteront aux indemnisations déjà décidées, notamment pour les abonnés aux TER. Pour les trains de banlieue d'Île-de-France, la direction de la SNCF doit rencontrer la présidente de la région Valérie Pécresse, le 17 mai.

Le montant de remboursement pour les abonnés franciliens "ne pourra pas être inférieur à 50% du prix des abonnements, même s'il y a eu plus de trains en Île-de-France qu'en régions les jours de grève", a déjà assuré Guillaume Pepy.

La consultation des cheminots n'aura "aucune légitimité"

Alors que la grève lancée deux jours sur cinq depuis début avril est moins suivie, l'intersyndicale de la SNCF a décidé de lancer la semaine prochaine une consultation - appelée "vote-action"- pour demander aux cheminots s'ils sont "pour ou contre" la réforme du secteur ferroviaire lancée par le gouvernement. Pour le patron de la SNCF, ce référendum interne n'aura "aucune légitimité", le Parlement ayant seul le pouvoir de décider. "Aucune. C'est aussi brutal que ça", a-t-il assuré au Parisien.

Deux syndicats, l'Unsa et la CFDT, ont accepté de participer ce vendredi matin à une réunion avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, concernant les amendements au projet de loi.

(Avec AFP et Reuters)