Uber perd encore une manche en Californie

Par latribune.fr  |   |  270  mots
"Supprimez le statut d'auto-entrepreneur, et cela réglera tout le problème", nous glissait récemment un chauffeur de VTC de luxe issu de la l'historique grand remise.
Employé plutôt qu'indépendant : le département américain pour l'emploi a tranché concernant les chauffeurs salariés d'Uber.

Un chauffeur d'Uber est-il un employé ou un travailleur indépendant ? Au sujet de la question - sensible - du statut d'un ancien chauffeur, l'agence publique californienne pour l'emploi a déclaré qu'il s'agissait bien d'un employé de la société américaine, d'après l'agence de presse Reuters.

Voilà qui pourrait bien, semble-t-il, bouleverser le modèle économique de la startup, plateforme de mise en relation entre chauffeurs indépendants et passagers. D'autant que cette décision vient s'ajouter à celle d'un juge, toujours en Californie, début septembre, autorisant un recours en nom collectif de certains chauffeurs.

Des taxis indépendants eux aussi...

Reste à voir ce que cela peut potentiellement changer à l'échelle mondiale, alors que cette question du statut se pose de part et d'autre de l'Atlantique.

     | Lire aussi : Comment les travailleurs "1099" menacent l'Uber-économie

Cela dit, n'oublions pas que les taxis affiliés à de grandes centrales de réservation, sont, eux aussi, des indépendants. Yann Ricordel, patron de Taxis Bleus, dont G7 est actionnaire majoritaire, déclarait d'ailleurs en avril 2014 à La Tribune :

"Nous sommes le Uber des taxis !"

...mais pas auto-entrepreneurs

La seule différence vient en réalité du statut d'auto-entrepreneur, à la faible fiscalité, que dénoncent les chauffeurs de taxis. Mais les VTCistes sont obligés de créer une EURL a minima, au-delà du plafond de 32.000 euros permis par l'auto-entrepreneuriat.

"Supprimez le statut d'auto-entrepreneur, et cela réglera tout le problème", nous glissait récemment un chauffeur de VTC de luxe issu de l'historique "grand remise".

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