Interdit à Paris, UberPOP va contester l'arrêt préfectoral qui "ne change rien"

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Le mouvement des chauffeurs de taxi contre les véhicules clandestins qui utilisent UberPop pour des activités payantes de transport de passagers a été marqué par plusieurs incidents violents, notamment à Paris.
Paris s'est ajouté à la liste des villes ayant déjà interdit le service de la société américaine Uber. Le ministre de l'Intérieur a également demandé à l'ensemble des préfets de saisir les procureurs de la République pour qu'ils appliquent la "plus grande fermeté" à la répression des infractions.

| Article publié à 13h22, mis à jour à 19h09.

L'arrêté d'interdiction de l'activité d'UberPOP, demandé jeudi 25 juin au matin à Marseille par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a été pris par le préfet de police de Paris, a annoncé la préfecture. UberPOP est considéré comme une concurrence déloyale par les chauffeurs de taxi qui manifestent dans toute la France.

Cet arrêté vise "notamment les personnes utilisatrices des applications UberPOP, Heetch et Djump", précise un communiqué

Le mouvement des chauffeurs de taxi contre les véhicules clandestins qui utilisent UberPop pour des activités payantes de transport de passagers a été marqué par plusieurs incidents violents, notamment à Paris.

Jeudi soir, sur RTL, le directeur général d'Uber France Thibaud Simphal a déclaré que la société allait "contester" l'arrêté préfectoral comme elle l'avait fait avec les autres, les considérant comme "potentiellement illégaux". Selon lui, cela "ne change rien", ajoutant que "UberPOP peut continuer".

UberPop déjà interdit à Lyon et Marseille

Bernard Cazeneuve a également demandé à l'ensemble des préfets de saisir les procureurs de la République pour qu'ils appliquent la "plus grande fermeté" à la répression des infractions aux règles sociales et fiscales constatées de la part de la société américaine Uber avec UberPop.

L'activité est déjà interdite à Lyon, depuis le 18 juin, à Marseille, Strasbourg ainsi qu'à Nantes. Le préfet de Rhône-Alpes, Michel Delpuech, avait justifié son interdiction d'UberPop par le souci d'éviter "les risques de trouble à l'ordre public" mais aussi pour assurer la sécurité des personnes transportées via ce service alors que "la qualification et la formation des conducteurs ne sont pas garanties".