Grenelle 2 : le petit éolien français sauvé, bourrasque à l'UMP

Par latribune.fr  |   |  251  mots
Les premiers débats à l'Assemblée nationale sur le projet de loi Grenelle 2 sur la politique française de l'environnement ont été marqués par le retrait d'une disposition contestée qui menaçait le développement du petit éolien dans l'Hexagone.

Alors que les députés vont discuter du projet de loi très controversé Grenelle 2 sur la politique de l'environnement, quelques semaines après l'enterrement de la taxe carbone, une première décision a été prise par la majorité sui sonne comme une reculade.

La proposition UMP d'imposer un seuil minimum de 15 MégaWatts de puissance pour les nouvelles implantations d'éoliennes en France a été retirée. C'est une victoire pour les partisans de l'éolien qui soulignaient qu'une telle disposition risquait de tuer la filière avec "pour conséquence directe l'abandon de plus de la moitié des projets en cours de développement", selon la Fédération des industries mécaniques. Les défenseurs de cette infustrie assurent qu'elles emploient déjà 10.000 personnes et pourraient générer encore 50.000 embauches d'ici à 2020.

Le président UMP de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier, dont le pré-rapport avait été à l'origine de ce projet, a donc préféré le retirer pour éviter une foire d'empoigne et des effets négatifs dans l'opinion publique.

D'ailleurs, plusieurs milliers de petsonnes ont à manifesté ce mardi à Paris avec des pancartes portant l'inscription "Eoliennes abandonnées, Grenelle au rabais" et "Nous préservons la planète, préservez nos emplois".

Le sujet a donné lieu à une passe d'armes au sein même de l'UMP, a secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno qui avait pris ses distances avec ce projet, étant accusée de manquer de solidarité.