Bataille de consortiums sur l'éolien en mer : revue des troupes

Par Alexandre Simonnet, GreenUnivers  |   |  398  mots
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Comme attendu, dix offres ont été déposées pour les cinq sites sélectionnés pour cette première tranche de l'appel d'offres par EDF allié à Alstom, GDF Suez allié à Areva dans certains cas et Siemens dans l'autre, et un attelage entre l'Espagnol Iberdrola et le britannique RES. Seule vraie surprise de dernière minute : l'arrivée de CDC Infrastructure aux côtés de GDF Suez et Vinci. E.ON, un temps pressenti dans ce même consortium, passe son tour .

Douze mois après l'annonce officielle du premier appel d'offres éolien offshore au large des côtes françaises, la compétition s'est terminée ce mercredi, date limite de remise des offres. Aujourd'hui, quatre grands consortiums - trois si on tient compte des seuls investisseurs - ont officialisé leur positionnement. GreenUnivers dresse un tableau complet des forces en présence, de leurs atouts et faiblesses. Sans préjuger bien entendu de la qualité technique et industrielle comme des propositions de prix des dossiers remis par les candidats à la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
L'enjeu financier et industriel est énorme : cette première tranche d'éolien offshore français représente un investissement de 10 milliards d'euros pour développer une puissance de 3 GW - l'équivalent de trois tranches nucléaires environ - sur cinq zones à partir de 2015. Un second round de 3 GW devrait suivre au printemps pour parvenir à l'objectif de 6 GW en 2020 fixé par le Grenelle de l'environnement.
Les grands énergéticiens sont engagés dans la bataille : les français EDF et GDF Suez, mais aussi le danois Dong Energy, l'espagnol Iberdrola et le britannique RES. Longtemps annoncé au côté de GDF Suez, l'allemand E.ON ne s'engagera finalement pas dans cet appel d'offres. En revanche, le consortium a été rejoint par la filiale de la caisse des dépôts, CDC Infrastructure. Les fabricants de turbines regardent aussi le marché avec appétit, d'autant que le volet industriel sera l'un des critères majeurs pour départager les concurrents : les français Alstom et Areva espèrent récupérer le gros des contrats, mais l'allemand Siemens est aussi sur les rangs.


Synthèse par zones géographiques

1 - Le Tréport (Seine-Maritime, 750 MW)
? GDF Suez (La Compagnie du Vent), Vinci, CDC Infrastructure et Areva

2 - Fécamp (Seine-Maritime, 500 MW)
? EDF EN, Dong Energy, WPD Offshore et Alstom
? GDF Suez (Maïa EolMer), Vinci, CDC Infrastructure et Areva

3 - Courseulles-sur-Mer (Calvados, 500 MW)
? EDF EN, Dong Energy, WPD Offshore et Alstom
? GDF Suez (Maïa EolMer), Vinci, CDC Infrastructure et Areva

4 - Saint-Brieuc (Côtes d'Armor, 500 MW)
? EDF EN, Dong Energy, Nass&Wind Offshore et Alstom
? Iberdrola, Eole-Res, Technip, Neoen Marine et Areva
? GDF Suez, Vinci, CDC Infrastructure et Siemens

5 - Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 750 MW)
? EDF EN, Dong Energy, Nass&Wind Offshore et Alstom
? Iberdrola, Eole-Res, Technip, Neoen Marine et Areva