La ministre de l'Ecologie et de l'Energie présente sa feuille de route

Par Dominique Pialot  |   |  502  mots
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Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie, a réuni lundi 4 juin le Conseil national du développement durable et du Grenelle de l'Environnement (CNDDGE), pour leur présenter ses axes de travail prioritaires et les modes de concertation qu'elle compte adopter.

Devant les représentants de l?Etat, des élus, des salariés, des entreprises et des associations de protection de l?environnement, Nicole Bricq a affirmé sa volonté de mettre le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social. Dans un entretien paru le même jour dans le journal Le Monde, elle a défendu le concept de « social écologie », qui consiste à vérifier l?acceptabilité sociale de chaque mesure décidée.

Reconnaissant que l?environnement a perdu la « force propulsive » née du Grenelle, elle entend lui redonner du souffle, en élargissant aux parlementaires la concertation à cinq. Adoptée pour la première fois lors du Grenelle de l?Environnement, celle-ci rassemblait autour d?une même table l?Etat, les élus, des représentants des entreprises, des organisations syndicales de salariés et des associations de protection de l?environnement.

Cet élargissement aux parlementaires, garant d?une meilleure efficacité, avait d?ailleurs été annoncé par l?équipe de campagne de François Hollande sur les questions d?écologie, notamment Marie-Hélène Aubert (aujourd?hui en charge des négociations sur le climat auprès de François Hollande) et Géraud Guibert, directeur de cabinet de Nicole Bricq.

Le rattachement de l'Energie à l'Ecologie, un message politique clair

Parmi ses priorités, la ministre a insisté sur la transition énergétique, la biodiversité ou encore l?émergence de nouvelles formes de financement et le développement de l?économie verte. Elle a confirmé son projet de mettre en place dès le mois de juillet la Conférence environnementale, et d?ouvrir dès l'automne un grand débat sur la transition énergétique, qui doit déboucher sur un accord au premier semestre 2013, puis sur une loi de programmation sur l'énergie. Concernant la transition énergétique, elle a souligné dans son entretien au journal Le Monde le « message politique clair » que constitue le rattachement de l?énergie au ministère de l?Ecologie.

A propos de la filière solaire qui attend beaucoup du nouveau gouvernement après les nombreux revirements subis lors de la dernière législature, Nicole Bricq a insisté sur la nécessité de structurer la filière en amont, grâce au grand emprunt et aux investissements d?avenir.

Le rôle essentiel des acteurs locaux

Elle a également souligné la nécessité de reconnaître le rôle majeur à ses yeux que jouent les acteurs locaux dans les questions de développement durable. Les collectivités locales seront d?ailleurs représentées dans la délégation française qui se rendra dans quelques jours au Brésil pour Rio+20, le Sommet de l?ONU sur le développement qui s?y déroule du 20 au 22 juin.

La France y défendra la création d?une « organisation mondiale de l?environnement », un projet soutenu par l?Europe et l?Afrique, mais qui n?a pas les faveurs des Etats-Unis ou des pays d?Amérique latine.