Seat Ibiza : une citadine qui se manque de peu

Par Nabil Bourassi  |   |  386  mots
Malgré ses arêtes et cette signature lumineuse très caractéristique, la silhouette de la Seat Ibiza parait encore trop classique.
Au-delà d'une silhouette trop proche de sa cousine (Polo Volkswagen), la citadine star de la marque espagnole offre un agrément de conduite (agilité et confort) de bonne facture, mais qui est gâchée par une boîte manuelle très décevante...

Ceux qui connaissent Seat savent qu'il y a un Seat d'hier, et un d'aujourd'hui. Celui d'aujourd'hui, c'est une marque résolument tournée vers les SUV avec l'Ateca en modèle porte-étendard, symbole d'une renaissance pleine d'ambition. Mais Seat ne renie pas son historique, celle d'une marque connue et reconnue pour sa célèbre petite Ibiza vendue à 4,5 millions d'exemplaires, ce qui en fait la Seat la plus vendue de l'histoire de la marque... Très attendue, la voici donc de retour.

Voiture très classique

La marque installée près de Barcelone a décidé de jouer la prudence dans le renouvellement de la citadine. On reconnaît ces arêtes désormais très caractéristiques de Seat sur les flancs ainsi que sur le capot. La signature lumineuse moderne et bien dessinée accentue cette dynamique de style. Mais la silhouette ressemble encore un peu trop à l'une de ses cousines (une Polo Volkswagen, par exemple). Un peu trop classique l'Ibiza ? Sûrement...

A l'intérieur, on a le même sentiment. Il n'y a pas de prouesses d'agencement ou de conception de la planche de bord. Sur notre version, nous avons néanmoins apprécié cette planche aux couleurs de la carrosserie, avec un toucher acier brossé. Élégant... mais pas bluffant ! L'écran tactile est apprécié, mais la partie logicielle pourrait être beaucoup plus aboutie et travaillée. Même le réglage du son fait des siennes...

Une version 1 litre très agile

Sur le confort de conduite, Seat est probablement passé à côté de quelque chose. Pas grand-chose pourtant, puisque la voiture est extrêmement agile et confortable, y compris dans cette version 1 litre. Mais la boîte manuelle est très décevante : aucune souplesse dans les rapports, des vitesses qui s'enclenchent mal... Vraiment dommage car, sans cela, l'Ibiza aurait pu être une excellente voiture urbaine. Urbaine parce que, sur route, les suspensions ne sont pas très à l'aise.

Seat propose cinq motorisations en plus de la 95 chevaux essence que nous avons essayée : 75, 115 et 150 chevaux en essence, et 80 et 95 chevaux en diesel. La 75 ch démarre à 13.860 euros, quand la 95 ch est à 16.585 euros. Seat promet l'arrivée prochaine d'une boîte automatique. Dès lors, l'Ibiza deviendra nettement plus intéressante, mais plus également chère.