Caricaturistes, "Fini de rire" !

Par latribune.fr  |   |  321  mots
Dessin hommage de Plantu aux dessinateurs de Charlie Hebdo morts assassinés mercredi 7 janvier.
[Replay Arte] Afin de rendre hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo morts assassinés mercredi 7 janvier, ARTE a rediffusé le documentaire "Fini de rire". Du Français Plantu à l'Israélien Avi Katz, en passant par l'Américain Danziger, le Belge Kroll et le Palestinien Khalil, des caricaturistes du monde entier y évoquent leur rôle face aux enjeux politiques de notre temps.

"Si vous voulez un baromètre de la liberté d'expression et comprendre les tabous dans un pays, il faut aller voir les dessinateurs de presse."

Ce conseil de Plantu, Olivier Malvoisin l'a suivi à la lettre : Fini de rire revient sur les événements qui ont jalonné le début de ce XXIe siècle à travers les dessins et les témoignages de dessinateurs de presse des quatre coins du monde : de Plantu à Avi Katz (Israël), en passant par Danziger (États-Unis), Kroll (Belgique), Rainer Hachfeld (Allemagne), Khalil (Palestine)...

Au fil du récit, le film trace les contours des tabous contemporains et pose la question suivante : où en est la liberté d'expression aujourd'hui ? L'affaire des caricatures de Mahomet en 2006 a soulevé bruyamment la question de la représentation religieuse. C'est en partie ce que l'on observe dans le documentaire, mais on constate aussi l'émergence de nouveaux tabous : la censure économique, le poids de l'histoire, les murs réels ou imaginaires, qui sont autant de freins à la liberté d'expression.

Hommage à Georges Wolinski : "J'étais un sale phallocrate !"

Toute sa vie, le dessinateur Georges Wolinski a conjugué sexe et humour. C'était sa grammaire personnelle, sa loupe pour observer la politique, la religion et les couples... Georges Wolinski, tué mercredi 7 janvier dans l'attentat perpétré contre le journal Charlie Hebdo.

Depuis cinquante ans, il ne dessine que ça ! Rencontre avec Wolinski, véritable monument de l'humour provocateur post-68.

"J'étais un sale phallocrate" prend pour fil conducteur la fabrication de la BD de Georges Wolinski "Je n'ai aucun remords", une autofiction graphique.

À travers ce travail, le dessinateur revient sur son amour pour les femmes, des escapades avec Reiser à la grande époque de l'amour libre jusqu'à aujourd'hui. Avec la participation de Zep, l'auteur de Titeuf, de la féministe Benoîte Groult, du dessinateur Robert Crumb, d'Aurélia Aurita, dessinatrice de Fraise et chocolat, et de Milo Manara, créateur du Déclic.