"Nous ne céderons ni à la menace, ni à la terreur"

Lettre ouverte des patrons de presse, en réaction à l'attentat perpétré mercredi contre Charlie Hebdo.

08 Jan 2015, 19:17

Je suis Charlie,

Hier à Paris, le journal Charlie Hebdo a été la cible d'une attaque terroriste. Douze personnes sont mortes. Des journalistes, des policiers, des amis. Au nom de tous les groupes de médias de France, nous adressons à nos confrères, à leurs familles, à ceux qui sont morts pour les protéger et à toute l'équipe de Charlie Hebdo nos pensées les plus émues. A travers eux, c'est la liberté de la presse et, plus encore, l'esprit de liberté qui sont touchés en plein cœur. La presse satirique bouscule, éveille et agite les consciences. Elle nous invite à se moquer de tout pour mieux déjouer les sectarismes et les fondamentalismes. Ceux qui sont morts hier plaçaient le rire au cœur de nos vies pour nous rendre plus libres. Plus que jamais, la liberté de pensée et la liberté d'expression animent notre travail quotidien. En ce jour de deuil, nous tenons à affirmer que nous ne céderons ni à la menace, ni à la terreur. Nous ne laisserons pas le silence s'installer et veillerons à combattre toutes formes de stigmatisations.

Les médias français sont prêts à mettre en place les moyens humains et matériels nécessaires pour que Charlie Hebdo continue à vivre. Nous devons être mobilisés toutes et tous pour défendre la liberté de la presse. Nous continuerons de la défendre en leurs noms.

Christopher Baldelli (RTL), Christophe Barbier (L'Express), Jean-Paul Baudecroux (NRJ), Pierre Bellanger (SKYROCK), Jérôme Bellay (Le Journal du Dimanche), Nicolas Beytout (L'Opinion), Véronique Cayla (ARTE), Matthieu Croissandeau (L'Obs), Nicolas de Tavernost (M6), Bruno Delport (Nova), Louis Dreyfus (Le Monde), Marc Feuillée (Le Figaro), Mathieu Gallet (Radio France), Etienne Gernelle (Le Point), Emmanuel Hoog (AFP), Jean Hornain (Le Parisien), Patrick Le Hyaric (L'Humanité), Gérard Leclerc (LCP-AN), Gilles Leclerc (Public Sénat), Bertrand Meheut (CANAL+), Francis Morel (Les Echos), Denis Olivennes (Lagardère Active / Europe 1), Nonce Paolini (TF1), Fabienne Pascaud (Télérama), Rémy Pflimlin (France Télévisions), Matthieu Pigasse (Les Inrockuptibles), Dominique Quinio (La Croix), Olivier Royant (Paris Match), Marie-Christine Saragosse (France Médias Monde), Jean-Christophe Tortora (La Tribune), Jean-Eric Valli (Les Indés Radio), Maurice Szafran (Le Magazine Littéraire), Alain Weill (NextRadioTV)

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Commentaires 18

Plip Gouttereau à écrit le 10/01/2015 à 17:12

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Hier j'étais un CHARLIE averti mais timide... Aujourd'hui je suis un CHARLIE affiché... Demain que serais-je ?... Je souhaite rester un CHARLIE et pour cela que faire ? Dessiner, même si ma main est gauche ? Jouer ! Oui, jouer sur les scènes,...

Anon à écrit le 09/01/2015 à 13:43

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J'attends donc de voir les revues et journaux français qui auront le courage de publier des caricatures religieuses.... Rėponse connue d'avance : aucun. Nous avons dėjà cėdė.

pomme à écrit le 09/01/2015 à 10:23

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... mais pour céder au grand capital, Arnault, Pinault, Dassault, Lagardère, etc... c'est déjà fait...

01 à écrit le 09/01/2015 à 10:10

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La France est unie. Et pourquoi ne pas considérer que, par delà ces lamentables assassinats, le non moins lamentable état général économique et social de la France toute la société civile devrait exiger des politiciens qu'ils s'unissent pour sauver l...

Farceur à écrit le 09/01/2015 à 9:58

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De beaux discours ! Liberté d'expression pour Dieudonné aussi ? Cette affaire n'est pas simple. Le troupeau ému et effrayé va où on lui dit d'aller.....

Réponse de EBT le 09/01/2015 à 10:23

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Tant qu'il n'enfreint pas la loi, Dieudonné est bien évidemment libre de s'exprimer ! Ne suivez pas le troupeau. Réflechissez.

La levée des sanctions à la Russie ? à écrit le 08/01/2015 à 22:15

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Désolé pour les victimes car elles sont bien réelles, je pense, mais en l'analysant et réflechissant sur certains détails de cette affaire je suis obligé à dire qu' elle me semble vraiment louche….. un vrai imbroglio dont on ne saura peut-être jamais...

Louis à écrit le 08/01/2015 à 21:54

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La France se réveille avec la gueule de bois. Elle prend conscience qu'une partie de ses enfants, au nom de l'islam politique, la haïsse et veulent sa perte. Atroce!

VALBEL89 à écrit le 08/01/2015 à 21:34

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Facile à dire tant qu'on n'a pas le canon d'une arme sur la tempe. Ceux d'en face sont prêts à mourir et meurent pour leurs idées (à la con, mais leurs idées quand même). Il faut au minimum que nous en fassions autant en acceptant de faire mourir ce...

KaBoUM à écrit le 08/01/2015 à 20:19

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Vous posez une question hautement philosophique :" Nous ne céderons ni à la menace, ni à la terreur"; Permettez-moi de vous demander ce en quoi où devrions céder ?

yvan à écrit le 08/01/2015 à 20:10

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C'est aussi le slogan de l'otan...

Réponse de Nico le 08/01/2015 à 20:29

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Apparemment l'OTAN manque d'idées, propos vides de sens ! donc = non recevable ! :-))

Ombudsman à écrit le 08/01/2015 à 20:03

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Quelques éditorialistes français veulent faire de Charlie Hebdo le pionnier du dessin politique anti-Islam dans le monde, mais ce serait ne pas connaître (ou ne pas vouloir connaître) la vraie histoire du dessin de presse critique envers l'Islam et à... Quelques éditorialistes français veulent faire de Charlie Hebdo le pionnier du dessin politique anti-Islam dans le monde, mais ce serait ne pas connaître (ou ne pas vouloir connaître) la vraie histoire du dessin de presse critique envers l'Islam et à la figure de son prophète Mahomet. En fait, le journal "Charlie Hebdo" avait repris une idée surgie quelques mois avant au Danemark, en 2005. Les « caricatures de Mahomet » sont une série de douze dessins parus dans le journal danois Jyllands-Posten. Ces douze caricatures sont les réponses de douze dessinateurs à l'écrivain Kåre Bluitgen qui se plaignait que, depuis l'assassinat de Theo van Gogh (le politicien hollandais) personne n'osait illustrer son livre sur Mahomet . Les dessins illustrent un article consacré à l'autocensure et à la liberté de la presse. Ces caricatures ont été publiées initialement le 30 septembre 2005 et elles ont été reprises mondialement dans plusieurs journaux, en premier par le journal Al-Fagr le 17 octobre 2005. En récupérant l'idée danoise, le journal "Charlie Hebdo" a publié le 8 février 2006 les caricatures de Mahomet« par solidarité et par principe », comme l'avait annoncé Philippe Val . Des organisations telles que le Conseil français du culte musulman ont tenté une procédure en urgence demandant la saisie de ce numéro du journal. L'affaire n'a pu être jugée sur le fond, les plaignants ayant été déboutés pour vice de forme ! (c'est normal en France). À la reproduction de ces caricatures des artistes danois, s'ajoute en première page une autre caricature (de Cabu) à côté du titre : « Mahomet débordé par les intégristes », représentant Mahomet se prenant la tête entre les mains et disant : « C'est dur d'être aimé par des cons… ». A partir de là, la rédaction de Charlie Hebdo a pris goût pour la chose, il me semble, et peut-être inspirée par cette vision typiquement française qui consiste à exploiter une idée venue d'ailleurs de forme systématique jusqu'à ce qu'elle soit perçue comme étant "une idée française", elle a donc décidé de faire de l'Islam son cheval de bataille. Ou plutôt, sa tête-de-Turc. C'était une politique éditorialiste qui n'était guère appréciée en France par les journalistes, il faut le rappeler. Ceux-ci voyaient dans cette systématique plutôt de la provocation à la religion musulmane qu'une réelle position politique avec des postulats claires et sensés. C'était comme si la rédaction voulait "embêter tous les islamistes mais aussi tous les musulmans de ce monde". Le dessinateur Babouse, qu'un empêchement d'ordre personnel a évité qu'il soit aussi présent dans cette fatidique conférence de rédaction du 7 janvier à Paris, vient de déclarer que la plupart des journalistes français « après l’incendie des locaux de Charlie Hebdo, ont écrit que les journalistes de ce titre jetaient de l’huile sur le feu. Tous ceux qui nous donnaient des leçons, tous ceux qui ne nous ont pas soutenus. On verra bien ce qu’ils vont écrire maintenant…» Or, ces mêmes journalistes qui "jetaient de l'huile de la critique sur le feu de Charlie Hebdo" sont les mêmes qu'aujourd'hui, émoi mais aussi sens d'opportunisme oblige, écrivent de longs dithyrambes en exaltant et en pleurant la disparition de ce journal. Si les dessinateurs et rédacteurs de Charlie Hebdo, disparus de la façon la plus tragique et injuste que ce soi, avaient restés critiques à l'égard de l'Islam mais plutôt dans un contexte éditorialiste et "par solidarité et par principe" à d'autres dessinateurs qui défendent ces mêmes principes (et qui sont toujours de leur vivant) tout en évitant de faire de la lutte anti-Islam leur profession de foi unique, peut-être qu'ils seraient encore en vie pour nous gratifier pendant longtemps de leur humour grinçant et génial.

Réponse de KaBoUM le 08/01/2015 à 20:42

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Rien à battre ! La liberté d'expression est incondintionnelle !

Réponse de Prolo le 09/01/2015 à 0:18

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Je vous signale que les dessinateurs danois ont aussi été menacés de mort. Les victimes ce sont bien les journalistes de Charlie Hebdo qui sont morts pour avoir exercé un droit fondamental en Occident: la liberté d'expression. Ils n'ont pas lutté con...

Réponse de bertrand le 09/01/2015 à 7:50

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attaquer l'Islam n'était pas très intelligent. Il faut cependant remarquer que JAMAIS Charlie Hebdo se serait attaqué aux juifs, car là, PAS TOUCHE A MA RELIGION !!!!

Réponse de Eva le 09/01/2015 à 23:15

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Il existe aussi un droit fondamental qui s'appelle le respect. Donc la prise en considération des valeurs d'autres cultures ? A-t-il été appliqué en enfreignant le principe absolu de la non représentation? Enfant on m'a toujours dit de ne pas jouer...

Réponse de @ bertrand le 11/01/2015 à 0:11

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ce que vous dites est d' une part antisémite et d' autre part faux, vous n' avez jamais lu charlie hebdo. il vous est pourtant facile de taper charlie hebdo dans google et de demander images.. charlie hebdo n' a épargner personne c' était tout à son ...

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