Transports d'Ile-de-France : Hidalgo "solidaire" avec Pécresse pour éviter une cessation de paiement

Par AFP  |   |  340  mots
(Crédits : IDF mobilités)
Souvent en désaccord, les deux femmes politiques font aujourd'hui front commun dans cet appel à l'Etat à rembourser les 2,6 milliards de trou dans les caisses d'Ile-de-France Mobilités.

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé sa solidarité dimanche sur radio J avec la présidente ex-LR de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse, dans sa demande au gouvernement de compenser intégralement les pertes subies par les transports publics à cause de la crise du coronavirus.

Issues de camps politiques opposés, souvent en désaccord, les deux dirigeantes font front commun dans cet appel à l'Etat à rembourser les 2,6 milliards de trou dans la caisse d'Ile-de-France Mobilités.

"Je suis solidaire de Valérie Pécresse sur ce combat. Il manque 2,6 milliards et si ces 2,6 milliards ne sont pas trouvés, il y aura une cessation de paiement d'Ile-de-France Mobilités dès le mois de juillet", a dit Mme Hidalgo, qui se représente pour un deuxième mandat à la mairie de Paris dimanche 28 juin. "Il y a un refus aujourd'hui de prendre en considération cette demande. Il y a urgence", a-t-elle insisté.

Le calendrier du Grand Paris Express, remis en cause

Mme Pécresse (Libres!, ex-LR) tire le signal d'alarme depuis plusieurs jours sur les pertes de recettes "abyssales" subies par les transports publics dans sa région "à cause du Covid, du confinement, de la distanciation physique, de la crise économique".

Elle en a touché un mot à Emmanuel Macron lors de la célébration des 80 ans de l'appel du 18-juin jeudi au Mont-Valérien. "Il y a des sujets où la région a des choses à dire, sans intermédiaire", lui a-t-elle dit, ce à quoi le chef de l'Etat lui a promis de la recevoir.

Dimanche, Mme Hidalgo a évoqué une deuxième urgence "qui est la remise en cause du calendrier du Grand Paris Express", gigantesque chantier de transports ferrés, notamment en ce qui concerne les futures lignes 16 et 17, "essentielles pour les Jeux Olympiques et Paralympiques" de 2024.

Ces deux lignes "sont renvoyées à un calendrier qui va bien après" 2024, "ce n'est pas acceptable, il faut absolument qu'il y ait remobilisation de l'Etat français, du gouvernement sur les transports collectifs", a-t-elle souligné