CCI de Lyon : Emmanuel Imberton installé dans le fauteuil de président

Par Marie-Annick Depagneux, à Lyon, Acteurs de l’économie  |   |  332  mots
Emmanuel Imberton est PDG de la Cotonnière lyonnaise, une PME qui se développe dans l’univers des arts graphiques (marquage, signalétique, etc.) @ CCI Lyon
Sans surprise, les élus consulaires ont procédé à l’éviction de du président de la CCI de Lyon, Philippe Grillot, lors de l’assemblée générale de ce 2 décembre, après-midi. Ils ont porté son premier vice-président, Emmanuel Imberton, à la tête de l’institution.

Début novembre, dans un entretien accordé à Acteurs de l'économie, le magazine rhônalpin associé de La Tribune, Philippe Grillot, le président de la CCI de Lyon alors en fonction, avait fustigé la réforme en cours des chambres de commerce - « aussi mal préparée que mal appliquée » - et appelé à la disparition de la chambre régionale, la CCI Rhône-Alpes. Moins d'un mois plus tard, les élus consulaire lyonnais l'ont démis de ses fonctions et élu son vice-président, Emmanuel Imberton, à la tête de l'institution.

Levée de boucliers

La « bombe » lâchée par Philippe Grillot avait, il est vrai, aussitôt déclenché un séisme dans le landernau patronal et politique lyonnais, et provoqué une levée de boucliers du Medef et de la CGPME locaux. Après de vaines tentatives du préfet de Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, pour apaiser le climat, puis la démission en bloc des neuf membres du bureau de la CCI de Lyon, rendez-vous était donc pris ce lundi 2 décembre, jour de l'assemblée générale pour procéder à la destitution de Philippe Grillot. De fait, l'ex-président n'avait pas voulu de son propre chef remettre son mandat et s'est même battu jusqu'au bout, refusant, en sa qualité de président de séance, d'organiser les élections.

Entrepreneur loyal et sérieux

La préfecture a donc dû prendre la main. Le scrutin a été dès lors sans surprise, Emmanuel Imberton, membre de la CGPME, et jusqu'ici premier vice président, a été élu par 47 voix sur 53 votants. Ce quinquagénaire (55 ans), qui dirige la Cotonnière lyonnaise, une PME évoluant dans l'univers des arts graphiques (marquage, signalétique, etc.), est présenté comme un entrepreneur loyal et sérieux. Il aura pour première tâche de ramener la stabilité au sein de l'institution consulaire dont l'image a été sérieusement écornée par tout cet imbroglio patronal.