La Métropole lyonnaise a plutôt bien préservé son attractivité en 2013

Par Marie-Annick Depagneux, à Lyon, Acteurs de l’économie  |   |  558  mots
Poiur 2014, Jacques de Chilly, directeur exécutif de l’Aderly, l’Agence de développement économique de la région lyonnaise, affirme avoir « plus de 300 contacts en cours. Ce qui nous rend plutôt optimistes dans un contexte compliqué ». Quartier Part-Dieu - © Sogelym Dixence
La région lyonnaise a accueilli 77 nouvelles implantations, l'an passé. Toutefois, les projets étrangers, en particulier américains, on été moins nombreux et les installations plus petites.

Dans un contexte international et une conjoncture économiques particulièrement difficiles, l'agglomération lyonnaise a maintenu son attractivité en 2013, mais estime avoir néanmoins pâti du recul général de la France, en la matière. Telle est l'analyse dressée par Jacques de Chilly, directeur exécutif de l'Aderly, Agence de développement économique de la région lyonnaise. De fait, l'année 2013 aura été marquée par un net ralentissement des investissements internationaux en France, comme l'ont montré plusieurs indicateurs et rapports internationaux, et notamment celui que vient de publier la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) dont les dernières estimations révèlent une chute, l'année dernièrede, de 77 % des nouveaux investissements étrangers en France, à 5,7 milliards de dollars.

 

 Taille en diminution

 

Ainsi, si l'Aderly a accompagné, en 2013, l'installation ou le développement de 77 nouvelles sociétés, soit tout de même 6 de plus qu'en 2012, la proportion des projets à capitaux étrangers est tombée à 55 % contre 60 à 65 % les années précédentes. De plus, la taille des sociétés a diminué et le nombre d'emplois créés, en cumulé, est estimé à 1 825 à trois ans, soit une moyenne de 24 salariés par dossier.

 

Autre constat : les investissements nord-américains ont été divisés par deux (5 projets dont le nouveau centre de relation clients de Booking.com, société de réservation américaine d'hôtels par Internet) et les implantations asiatiques ont stagné (5 entreprises). A contrario, les pays européens limitrophes ont été plus présents. Ainsi, Bego, une firme allemande de renommée internationale dans le secteur dentaire a ouvert un centre de R&D.

 

Bonnes perspectives pour 2014

 

Comment se présente l'année qui vient de commencer ? « Nous avons plus de 300 contacts en cours. Ce qui nous rend plutôt optimistes dans un contexte compliqué, affirme Jacques de Chilly. Nous sommes dans l'attente de projets tertiaires de 100, 150 voire 200 emplois ou plus ». L'Aderly s'est dotée d'un point de chute à Paris pour prospecter les grands groupes et les convaincre de transférer des services centraux (achats, maintenance...) dans la capitale rhodanienne. Ses arguments : des loyers moins élevés et des sites comme le quartier de La Part-Dieu, qui se reconfigure près de la gare de TGV, Confluence, au sud, ou encore le Carré de Soie, à cheval entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, périphérie aujourd'hui bien desservie par le tramway.

 

Sciences du vivant et écotechnologies

 

Les actions de l'Aderly restent largement focalisées sur le renforcement du potentiel de la Métropole dans deux secteurs d'excellence : les écotechnologies et les sciences du vivant, en s'appuyant sur le pôle de compétitivité LyonBioPole (orienté sur l'infectiologie) ainsi que l'Institut de recherche technologique BioAster. La région de Boston (Massachusetts), qui concentre 50.000 personnes dans le domaine de la santé, fait partie des zones prospectées pour des actions collectives avec les industriels.

 

Invest in French Metropolises contre centralisme parisien

 

En réaction au « centralisme parisien », l'Aderly a officiellement lancé en juin 2013 avec six autres agences économiques d'agglomération, comme Bordeaux, Lille ou encore Nantes, la démarche « Invest in French Metropolises ». « La marque France, c'est la Tour Eiffel », fustige Jacques de Chilly. De même, il déplore « le lobby des Régions qui veulent rester les interlocuteurs uniques de l'Agence française des investissements ».