Pierre Moscovici veut redorer l'attractivité de la France

Déjà chahuté par l\'opinion publique après la polémique déclenchée par les Pigeons cet automne, Pierre Moscovici, le ministre de l\'Economie et des Finances avait déjà promis des mesures destinées à renforcer l\'attractivité, espérant apaiser les inquiétudes des investisseurs sur ce point. L\'exil fiscal de Russie - ou en Belgique - de Gérard Depardieu est venu alimenter un débat déjà nourri.La France veut tenir sa place« Avec 20.000 entreprises étrangères sur son sol et 700 décisions nouvelles d\'investissements étrangers créateurs d\'emplois par an, la France est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Dans un environnement mondial caractérisé par une mobilité croissante du capital international et des talents et par une concurrence renforcée entre les économies, le gouvernement souhaite consolider la place de \'leader\' de la France en Europe pour les investissements industriels et améliorer sa performance concernant les autres investissements créateurs de valeur », a précisé Pierre Moscovici en Conseil des ministres ce mercredi.Selon le tableau de bord de l\'attractivité 2012 de l\'Agence française des investissements internationaux (AFII), depuis dix ans, plus de 6.000 nouveaux investissements étrangers ont été à l\'origine de 330 000 emplois en France. La crise économique n\'a pas enrayé cette dynamique, puisque depuis 2008 treize entreprises étrangères choisissent la France chaque semaine, en moyenne, pour y installer ou renforcer leur activité ».Un objectif ambitieuxLe gouvernement se fixe un objectif ambitieux de 1000 décisions nouvelles d\'investissement chaque année d\'ici 2017 et l\'accueil chaque année de 300 entreprises non encore implantées sur le territoire. Pour atteindre cet objectif, l\'exécutif compte sur les mesures déjà contenues dans le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l\'emploi présenté en novembre comme le crédit d\'impôt pour la compétitivité et l\'emploi (CICE), la stabilité de cinq dispositifs fiscaux essentiels pour les entreprises, en particulier du crédit d\'impôt recherche, et la simplification des démarches et de l\'environnement administratif des entreprises et le financement des entreprises et de l\'innovation, grâce à la Banque publique d\'Investissement et aux nouveaux investissements d\'avenir consacrés aux innovations de ruptures et aux technologies de demain.Faciliter l\'accueil des talents étrangersLa stratégie du gouvernement ne s\'arrête pas là. « Il s\'engage à faciliter l\'accueil des talents étrangers et des visiteurs professionnels, avec la mise en oeuvre d\'un nouveau « Passeport Talents » renforçant l\'efficacité, la simplicité et la cohérence des dispositifs d\'accueil existants, à attirer les investisseurs de long terme et à construire des relations partenariales équilibrées autour de projets d\'investissements durables, utiles pour l\'économie française et le redressement productif », propose aussi le ministre.Enfin, Pierre Moscovici compte aussi sur les recommandations prochaines du Conseil stratégique de l\'attractivité qui se réunira d\'ici la fin du premier semestre 2013. Créé par Jean-Pierre Raffarin en 2003, cette instance associe une vingtaine de dirigeants de groupes internationaux consultés « sur leur appréciation de la compétitivité de la France et invités à émettre des recommandations pour renforcer l\'attractivité de son territoire ».Un monsieur Made in France à BercyPar ailleurs, à l\'issue du conseil des ministres de ce mercredi, les ministres Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur et Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif ont annoncé qu\'ils confiaient au publicitaire Philippe Lentschener, le PDG du groupe de communication McCann France, une mission de réflexion et de concertation destinée à mettre en lumière les enjeux, ainsi que les voies et moyens de mise en œuvre d\'une marque nationale partagée, fondée sur une stratégie de « marketing pays ».Il devra présenter ses recommandations d\'ici à la fin mars, après un premier rapport d\'étape début février, recomandations permettant de promouvoir le «made in France», qu\'il s\'agisse de produits ou de services, une «certaine excellence française» et la destination France pour les investissements directs étrangers. Il devra aussi trouver les moyens de mettre en avant les talents, en particulier les chercheurs, les designers, les créateurs, les entrepreneurs...
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