1,7 % en 2010, 2,8% en 2011. Si les dernières prévisions de Carat se vérifient, la croissance des investissements des annonceurs en France sont de nature à rassurer les médias. Certes, le redressement hexagonal sera inférieur à ce que prévoit l'agence pour l'ensemble du marché mondial (+2,9% en 2010 et 4% en 2011). Mais pour les Etats-Unis, Carat prévoit une croissance de seulement 0,2% cette année et de 1,4% l'an prochain.
Mieux, de tous les grands pays d'Europe continentale, c'est dans l'Hexagone que le marché de la publicité se redresserait le plus fortement. Pour l'Allemagne, Carat ne prévoit aucun redressement avant 2012 (-2,6% en 2010, -1,2% en 2001). L'Espagne ne renouerait avec une croissance des investissements publicitaires que l'an prochain (-2% en 2010, +1% en 2011). Et Carat table sur une croissance faible en Italie (0,2% en 2010 et 1,5% en 2011). En revanche, le marché des médias britanniques devrait profiter d'une forte croissance des investissements des annonceurs (+2,9% en 2010, +4,2% en 2011).
Cela dit, c'est en Chine que les agences de publicité et d'achat d'espace pourront trouver de quoi faire évoluer significativement leurs marges brutes. Carat prévoit qu'après avoir progressé de 12,2% en 2009, le marché chinois de la publicité progressera de 16,1% cette année et de 16,6% l'an prochain.
La télévision va renforcer sa domination mondiale
De tous les médias, c'est, sans surprise, internet qui profitera le plus de cette embellie mondiale. Carat table sur une croissance proche de 10% cette année et de 9% en 2011. La télévision ne sera pas en reste avec près de 6% de croissance annuelle d'ici à la fin 2011. Ce média de masse va donc conforter sa position de média roi. Carat souligne qu'en 2010, "la télévision devrait attirer l'essentiel des dépenses publicitaires avec 45,2 % du total, soit 8 points de plus sur 10 ans". En fait, seule la presse devrait continuer à voir ses recettes décroître. Carat prévoit une baisse des investissements de 2,9% cette année et de 0,7% en 2011.
La reprise mondiale du marché publicitaire doit par ailleurs être relativisée. Comme le souligne Carat "le marché mondial de la publicité restera très en deçà de son niveau record de 2006".