Vivendi : « des évolutions nécessaires » communiquées en temps voulu

Par Delphine Cuny  |   |  363  mots
Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi à l'assemblée générale le 19 avril. Copyright AFP.
Le groupe de médias et de télécoms, qui a tenu son séminaire stratégique ce week-end, ne souhaite pas en communiquer publiquement dans l'immédiat les conclusions. Mais il évoque des « évolutions nécessaires. »

A l'issue de deux jours de séminaire stratégique ce weekend, Vivendi a publié lundi matin un communiqué pour indiquer... qu'il ne communiquerait pas. Le président du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou, avait indiqué aux actionnaires mécontents du cours de Bourse lors de l'assemblée générale le 19 avril dernier que le conseil et le directoire allaient « challenger la stratégie, le périmètre et la communication » du groupe au cours de son séminaire annuel en juin, en examinant tous les sujets, sans tabou. « Les travaux de cette réunion ne font pas l'objet d'une communication publique » prévient le groupe dans ce très court communiqué. Cependant, « Vivendi communiquera en temps utile sur ses projets et sur les nécessaires évolutions du groupe. » On notera l'absence du mot « éventuel » : le propriétaire de SFR, Canal Plus, Universal Music, entre autres, confirme donc qu'il ne doit pas et ne compte pas demeurer en l'état.


Faut-il garder le périmètre du groupe ?
Prévu initialement dans un grand hôtel en Corse, le séminaire, qui réunissait une cinquantaine de dirigeants, les membres du conseil de surveillance, ceux di directoire et aussi certains responsables d'échelon N-2 et N-3, afin « d'étudier les orientations stratégiques du groupe », s'est finalement tenu à Paris. « Par peur des paparazzi » selon le journal Le Monde de ce week-end. « S'ils veulent faire quelque chose de radical, ce serait idiot de l'annoncer aujourd'hui » relève un analyste financier. Les scénarios de scission et de cession d'actifs (Activision Blizard ? Maroc Telecom ? ) sont revenus sur le devant de la scène depuis la publication fin mars d'une lettre aux actionnaires signée du tandem Jean-René Fourtou et Jean-Bernard Lévy posant ouvertement la question « faut-il garder le périmètre du groupe tel qu'il est ? Faut-il vendre des activités ou séparer le groupe en deux, voire trois ? » La décote de holding est à son plus haut niveau et les difficultés de SFR pèsent sur l'ensemble du groupe. L'action Vivendi a fini en repli de 3,1% à 13,57 euros lundi, plus que le CAC 40 (-2,24%). Elle affiche un recul de 19,8% depuis janvier.