Vivendi : et de reparler du démantèlement

Le conglomérat pourrait mettre à l'ordre du jour de son prochain séminaire le désengagement d'Activision son pôle jeux vidéos. Officiellement, Vivendi assure qu'il s'agit comme tous les ans d'aborder la stratégie générale du groupe.
Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi Copyright Reuters

Vivendi est-il prêt à vendre les bijoux de famille ? Le conglomérat pourrait mettre à l?ordre du jour lors de son prochain séminaire annuel en Corse le 22 juin prochain l?étude de tout ou partie de sa branche jeux vidéos, selon une source citée par Bloomberg. Le groupe détient actuellement 61% d?Activision, créateur du titre à succès « Call of Duty », et valorisé 13,4 milliards de dollars. Ces dernières semaines, Vivendi a discuté des différentes options avec des investisseurs, l?une d?entre elles étant la mise en Bourse de Canal Plus France, dont Lagardère détient encore 20% du capital.  Activision est le quatrième plus gros actif de Vivendi avec un chiffre d?affaires de 4,76 milliards de dollars l?an passé, et un bénéfice opérationnel de 1,33 milliard de dollars, soit une marge de 28%. La branche est la plus rapide en termes de croissance, derrière l?opérateur brésilien GVT.

Un séminaire en Corse de "stratégie générale"

De son côté, Vivendi dément que la cession d?Activision soit le principal sujet du séminaire du groupe qui aura lieu en Corse. « C'est faux. Comme tous les ans, le séminaire traitera de la stratégie générale du groupe », indique le porte-parole, assurant que cette rencontre ne devrait donner lieu à aucune décision spécifique. Les dirigeants de Vivendi, dont Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance et Jean-Bernard Lévy, président du directoire, évoqueront donc les différentes options pour faire remonter un cours de Bourse au tapis. Depuis le début de l?année, l?action a perdu 20%. La baisse est de 28% sur un an.

Le marché n'est pas rassuré

L?hypothèse d?une cession d?Activision ne suffit pas à rassurer le marché, puisque le titre ne remonte que de 3,6% jeudi dans l?après-midi. Il faut dire qu?elle ne règlerait pas le problème de fond d?un groupe aux activités diverses. « D?ici 6 à 12 mois, des questions se poseront à nouveau. Que se passe-t-il après ? Y a-t-il du sens à conserver les actifs ensemble ? Y a-t-il une stratégie ? », indique un analyste de Sanford Berstein, interrogé par Bloomberg. Principale critique du marché : le manque de cohérence et de synergies entre les diverses branches, qu?il s?agisse de Canal Plus, de SFR, d?Universal Music etc. En avril, lors de l?Assemblée générale des actionnaires, Jean-René Fourtou avait expliqué que le groupe ne resterait pas « immobile ».

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.