Pigeons (suite) : un avis de décès des business angels en France ?

Par Delphine Cuny  |   |  298  mots
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Le site Business Angel France réagit au vote de l'article 6 de la loi de finances qui accroît la taxation des plus-values des investisseurs dans les start-ups. Il en appelle à Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'économie numérique.

C'est véritablement sous la forme d'un avis de décès, signé du ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, « soutenu par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault », mais aussi « encouragé par François Hollande et l'ensemble du gouvernement », que le site Business Angel France annonce « le retour au paradis non fiscal des anges du business survenu ce 20 décembre dans l'indifférence générale à l'Assemblée nationale. » L'auteur, Patrick Hannedouche, créateur de ce blog et lui-même business angel à ses heures, dénonce le fameux article 6 de la loi de finances 2013 qui instaure une taxation marginale potentielle des plus-values entre 42,5% et 62,2% « en fonction d'une durée de détention que les business angels ne maîtrisent pas et qui ne tient pas compte du risque pris et de la non liquidité de ce type d'investissement. »


Une intervention de Fleur Pellerin sollicitée
Seuls espoirs d'une « résurrection rapide des anges du business », un recours auprès du Conseil constitutionnel, saisi par des parlementaires UMP jeudi sur l'ensemble de la loi de finances, une intervention de Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique, et une renaissance du mouvement des « pigeons », initié par Jean-David Chamboredon du fonds Isai sur le site de La Tribune, et des « mougeons » mot-valise issu de la fusion de mouton et pigeon. Mais aussi « une adaptation à cette nouvelle donne des business angels, habitués aux revirements incessants des politiques français de tous bords, droite et gauche confondues. » Filant la métaphore, le business angel invite à verser des dons « directement aux start-ups », les enfants naturels des business angels avant que celles-ci ne soient à leur tour « victimes de la honteuse maladie française de la «fiscalitae catastroficum ».