Le patron de BlackBerry ne croit pas à l'avenir de la tablette. S'il le dit...

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Le directeur général de Blackberry Thorsten Heins lors du lancement du smartphones BlackBerry 10 / Reuters
Thorsteins Heins s'inscrit en faux contre toutes les études de marché qui prédisent à la tablette numérique un avenir radieux. Il estime, par ailleurs, que Blackberry pourrait devenir à terme "le leader absolu de l'informatique mobile".

Thorsteins Heins ne croit pas à l'avenir de la tablette numérique. D'ailleurs, il prédit que celle-ci disparaitra à un horizon de cinq ans. Dans une interview à l'agence de presse Bloomberg, il a déclaré: "dans cinq ans, je pense qu'il n'y aura plus de tablettes (...) peut-être qu'il y aura un grand écran dans un espace de travail, mais pas une tablette". 

Une opinion qu'il partage avec lui-même puisque tous ses concurrents investissent massivement dans ce produit. Les chiffres publiés ce matin par le cabinet IDC font d'ailleurs état d'un engouement toujours plus important pour les tablettes numériques. Les ventes ont augmenté de près de 142% à 49 millions d'unités sur les seuls trois premiers mois de l'année. Mieux, la tablette numérique pourrait dépasser, en volume, les ventes de PC dès cette année, et les ventes de PC portables à partir de 2014, d'après une étude IDC publiée en mars.

BlackBerry a raté le virage de la tablette

Il faut dire que BlackBerry n'a pas fait de merveilles sur le segment des tablettes numériques. Son Playbook, lancé en 2011, a essuyé un cuisant échec. En 2012, il ne s'est venu qu'à 370.000 exemplaires... Un chiffre confidentiel à côté des 19 millions d'iPad vendus au premier trimestre 2013... L'interview du PDG de BlackBerry pourrait ainsi être une façon d'enterrer le projet d'une deuxième version, comme attendu par certains analystes.

Mais Thorsteins Heins n'en reste pas moins persuadé que son groupe a un grand avenir. Dans cette même interview, il a d'ailleurs annoncé que BlackBerry deviendra "le leader absolu de l'informatique mobile". Sa méthode? "Je veux gagner autant de parts de marché que je peux, sans me comporter comme un vulgaire copieur" a-t-il déclaré à l'adresse des constructeurs asiatiques qui surfent sur le succès de la tablette numérique lancée par Apple. Il a donc un peu de pain sur la tablette:  son groupe ne fait plus partie des 5 premiers fabricants mondiaux de smartphones et pèse moins de 5% de parts de marché...