C'est le jeu vidéo le plus attendu de l'année. "Grand Theft Auto V" sort officiellement ce mardi. "Officiellement" seulement car certains revendeurs n'ont pas attendu l'heure pour commercialiser le projet pharaonique du label américain Rockstar Games.
Cinq années de développement
Plus de cinq ans après l'opus précédent, "Grand Theft Auto IV", et sa relecture du rêve américain à travers le parcours d'un immigré venu des Balkans dans une ville fortement inspirée de New York, c'est sous le soleil californien que ce nouveau volet envoie le joueur. Mais au lieu d'un seul personnage, ce sont trois pseudo-héros qui occupent le haut de l'affiche, pour la première fois dans l'histoire de cette saga née en 1997.
Michael, un ancien braqueur, Franklin, un jeune escroc, et Trevor, un déséquilibré, se retrouvent ainsi à faire équipe pour une série de braquages dans un univers inspiré de Los Angeles. Comme à l'accoutumée avec "GTA", outre les missions à accomplir, le joueur peut aller et venir comme bon lui semble en ville et réaliser diverses activités annexes comme du tennis ou chasser, sur fond de critique des travers de la société américaine.
300 développeurs à temps plein et 250 millions de dollars
Mais point trop de détails. Rockstar Games s'est d'ailleurs attaché à laisser le mystère planer sur son contenu exact pendant les cinq années de développement qui ont nécessité le travail à temps plein de quelque 300 développeurs, selon France 24. Ce 5e opus aurait coûté quelque 250 millions de dollars (187,2 millions d'euros). De quoi affoler les compteurs de l'industrie du jeu vidéo. Avec un tel budget, GTA V devient la deuxième production culturelle la plus chère de l'histoire, juste derrière le film "Pirates des Caraïbes: jusqu'au bout du monde" produit pour 300 millions de dollars (225 millions d'euros).
Autant dire que la rentabilité du produit final est primordiale. L'éditeur s'est ainsi fixé un objectif de 25 millions d'exemplaires vendus la première année. Ce qui correspond à un chiffre d'affaires total de 1,5 milliard de dollars (un peu plus d'un milliard d'euros). Sachant que les analystes espèrent que le jeu rapportera plus d'un milliard de recettes d'ici les six prochains mois. Pour l'heure, l'engouement du public semble être au rendez-vous à en croire les longues files d'attentes qui se sont formées dès samedi devant les points de ventes, notamment à Paris près de la place de la République.
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