La folie des bitcoins, très peu pour Apple. La marque à la pomme multiplie les obstacles à l'usage de cette monnaie virtuelle. Gliph, un service d'envoi de SMS sécurisés a ainsi été forcé d'interdire les transactions dans cette monnaie via son application. Dans un message posté le 8 décembre sur son blog, le co-fondateur de Gliph, Rob Banagale, explique qu'il a bataillé pour pouvoir poursuivre cette activité, en vain. En revanche, sur le système d'exploitation de Google, Android, il est toujours possible de s'envoyer des bitcoins. 

Problème de légalité

D'autres applications visant directement l'utilisation de la monnaie virtuelle ont même été rejetées par Apple. Un portefeuille de bitcoins, Bitpak s'est ainsi vu interdire l'accès à sa plateforme de téléchargement. Motif invoqué: "Bitcoin n'est pas légal dans toutes les juridictions où l'application est disponible". Un autre portefeuille, Blockchain Wallet, a également été rejeté, officiellement pour les mêmes raisons. 

Une monnaie concurrente?

Des experts du paiement en ligne estiment cependant que d'autres raisons pourraient expliquer cette méfiance à l'égard du système bitcoin. Par exemple, Jon Matonis, contributeur pour le magazine Forbes, affirmait dans un article du mois de juin que cette devise alternative, qui s'affranchit du système bancaire classique, représenterait une menace pour Apple.

Premièrement, ses utilisateurs n'entrent pas leurs coordonnées bancaires directement dans sa base de données, et seraient donc moins facilement incités à acheter d'autres applications. Ensuite, leur démocratisation rendrait inutile le développement des système de paiement en ligne comme Square ou iZettle (pour payer avec sa carte bleue en ligne). 

Reste qu'Apple est loin d'être seule à se méfier des bitcoins. La Banque de France a récemment émis un avis dans lequel elle met en garde contre un "risque financier". La Banque de Chine a fait de même, ce qui a brutalement fait chuter le cours du bitcoin.