Les applications pour smartphone sont aussi des mouchards pour la NSA

Par latribune.fr  |   |  399  mots
Un rapport cité par le quotidien note ainsi que toute mise à jour du système d'exploitation Androïd envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l'historique du smartphone et son utilisation, des données captées par les agences de renseignement
La NSA, l'agence américaine de renseignement chargée des interceptions de communications, et son homologue britannique du GCHQ collectent quantité des données sur les utilisateurs d'applications sur smartphone, que ce soit FaceBook ou Google Maps, a révélé lundi le New York Times.

Facebook, GoogleMaps... La NSA se cache aussi derrière les applis de votre smartphone. Après les révélations sur la collecte des métadonnées téléphoniques, sur la récupération des SMS ou encore la surveillance des plateformes de jeux en ligne, de nouveaux documents fournis par l'ancien consultant Edward Snowden dévoilent encore un peu plus la portée des activités de surveillance de l'agence américaine de renseignement chargée des interceptions de communications, et son homologue britannique, les Government Communications Headquarters (GCHQ), rapporte le New York Times

Une appli ouverte, des données collectées

Selon le journal, qui s'appuie sur ces documents, à chaque fois que quelqu'un utilise une application sur son smartphone, un programme fait apparaître quantité de données sur la localisation de l'utilisateur ou encore la liste de ses contacts, des données que la NSA et le GCHQ britannique récupèrent dans le cadre de leurs vastes programmes de collecte.

Un rapport cité par le quotidien note ainsi que toute mise à jour du système d'exploitation Androïd envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l'historique du smartphone et son utilisation, des données captées par les agences de renseignement.

L'agence ne s'intéresserait pas aux personnes ordinaires

Sollicité par l'AFP, la NSA s'est retranchée sur sa ligne de défense désormais habituelle en affirmant que "les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères valides n'intéressent pas la NSA". L'agence "ne dresse pas le profil des Américains ordinaires. Nous collectons seulement les communications qui sont autorisées par la loi pour des raisons de surveillance et de contre-espionnage de cibles étrangères, quels que soient les moyens techniques utilisés par les cibles", a affirmé à l'AFP une porte-parole de la NSA, Vanne Vines.

Pour l'heure, face au scandale sur l'ampleur de la surveillance de la NSA, le président Barack Obama a annoncé un encadrement plus strict de ses activités de collecte des métadonnées téléphoniques (les informations concernant la durée des appels et les numéros appelés sur un téléphone). Rien n'a cependant été dit sur la surveillance des programmes informatiques susceptibles de laisser un accès aux données personnelles.

>> Snowden: la NSA prévoyait une telle affaire...il y a 23 ans