Gênée par l'affaire NSA, Oracle ne veut plus apparaître avec des espions de cinéma

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Selon le Financial Times, la production de The Ryan Initiative ne remboursera pas les frais engagés par Oracle. / DR
Oracle avait dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars pour apparaître dans la superproduction hollywoodienne The Ryan Initiative. Mais à la suite des nombreuses révélations sur la NSA, la société informatique aurait préféré ne pas s'associer à un thriller... d'espionnage.

Un thriller d'espionnage, une société de logiciels informatiques... A priori, l'équation peut fonctionner pour un placement produit. Cette méthode, consistant à disséminer au cours d'un film des produits de telle ou telle marque, est devenue au fil des ans une source importante de financement pour l'industrie cinématographique américaine.

Selon le cabinet spécialisé PQ Media, cité par Financial Times, le "product placement" aurait généré en 2012 pour 8,25 milliards de dollars de recettes additionnelles pour les producteurs de cinéma (+12% sur un an).

Dizaines de milliers de dollars

Pourtant, le quotidien britannique rapporte que la société de logiciels en question, Oracle, a demandé à la production du film The Ryan Initiative d'effacer toute mention de sa marque à l'écran. L'entreprise avait pourtant déboursé des dizaines de milliers de dollars pour apparaître dans le film, qui sort le 16 janvier en France.

C'est que la marque a jugé, en fin de compte, inopportun d'y figurer... Vu le contexte. Depuis les révélations de l'affaire Snowden sur le vaste réseau d'espionnage informatique mis en place par la NSA, les ardeurs du groupes de Larry Ellison se sont progressivement refroidies, explique le Financial Times qui cite des sources proches du dossier.

Oracle pas remboursé

Les producteurs auraient accepté sa demande, sans frais supplémentaires, mais n'ont pas remboursé à Oracle sa mise initiale. 

Fin novembre, Edward Snowden, ancien employé de l'agence de renseignement américaine NSA, révélait que l'agence avait piraté les données de plus de 50.000 réseaux informatiques à travers le monde. Plusieurs entreprises informatiques américaines, parmi lesquels Google ou Facebook, ont révélé début février que la NSA n'hésitait pas à les solliciter pour des informations sur des utilisateurs.

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