Rachat de SFR : Bouygues et Iliad entrent dans la course

Par latribune.fr  |   |  493  mots
Bouygues et SFR ont déjà lancé le mariage de leurs réseaux mobiles. (Photo Reuters)
SFR suscite toutes les convoitises. Après avoir confirmé des négociations avec Numéricable pour le rachat de l'opérateur, Vivendi subit les assauts de Bouygues Telecoms et d'Iliad, qui comptent bien entrer dans le jeu...

Le feuilleton SFR connaît un nouvel épisode. Outre Numericable, l'opérateur Bouygues Telecom serait lui aussi intéressé par le rachat de la filiale télécoms de Vivendi. La filiale du groupe Bouygues a déjà entrepris de mutualiser son réseau mobile avec celui de SFR et s'interrogerait sur une fusion avec son concurrent, selon les Echos. Le quotidien indique que si "aucune option formelle n'a été présentée (...) Vivendi ne ferme pas la porte".

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Problème: un tel mariage risquerait d'être refusé par les régulateurs et serait de nature à contraindre Bouygues de... céder des fréquences à Free!

[Edit 15h28] Une offre de Free ?

Dans son édition du 27 février, le quotidien Le Monde cite sur le ce sujet un proche de Xavier Niel indiquant que "Free peut vivre seul, mais si les autres bougent le groupe bougera aussi".

Selon le site internet des Echos, "Iliad prépare à son tour une offre sur SFR", qui s'appuie sur des informations propres pour affrimer que "tout le monde est désormais entré dans la danse pour tenter de mettre la main sur la filiale télécoms de Vivendi". A part Orange, précise le quotidien, "qui n'a pas le droit d'entre en piste".

Le scénario d'un rachat de SFR par Free est improbable, estime cependant le quotidien : "ce nouveau schéma semble fantaisiste dans la mesure où l'Autorité de la concurrence a stoppé net un premier projet d'alliance capitalistique, il y a plus d'un an, entre Free et SFR".

Alstom pèse sur les résultats du groupe Bouygues

Par ailleurs, le numéro trois des télécoms publiait ce mercredi ses résultats annuels. Le groupe diversifié Bouygues a essuyé l'an dernier une perte nette de 757 millions d'euros liée à la dépréciation de sa participation dans le groupe Alstom, annoncée mi-février. Sans Alstom, le groupe aurait dégagé un bénéfice net de 633 millions d'euros en 2013, a-t-il précisé, pour un chiffre d'affaires en léger repli de 1% à 33,3 milliards d'euros, conforme à ses objectifs.

Mais Bouygues Telecoms revient dans le vert

En revanche, la filiale télécoms est revenue dans le vert l'an dernier avec un bénéfice net de 11 millions d'euros, contre une perte de 14 millions d'euros l'année précédente. L'opérateur a fait état d'un chiffre d'affaires annuel de 4,6 milliards d'euros, en baisse de 11% sur un an. Pour 2014, il indique tabler sur une génération de cashflow "légèrement positive" et a annoncé l'"accélération" de son plan de transformation pour "améliorer sa visibilité."

La publication de ces résultats étaient enfin l'occasion pour Bouygues de lancer une offre internet, télévision et téléphonie fixe pour 19.99 euros par mois à partir du 3 mars. 

(Article créé le 26/02/2014 à 08:05, mis à jour à 10h54, et à 15h25)