Harcelé par les médias, Satoshi Nakamota dément être le créateur du Bitcoin

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Selon Satoshi Nakamoto, la journaliste Leah McGrath Goodman s'est méprise. (Photo : Reuters)
L'homme identifié comme étant le père de la crypto-monnaie affirme "ne rien à voir avec cela".

Chasse à l'homme dans les rues de Temple City. Après la publication dans le magazine Newsweek d'un article affirmant avoir démasqué le créateur du Bitcoin en la personne de Satoshi Nakamoto, les médias ont investi la petite ville de la banlieue de Los Angeles où vit l'homme en question.

Traqué dans ses moindres déplacements, le nippo-américain de 64 ans a finalement accepté de parler à l'agence Associated Press (AP). "Je n'ai rien à voir avec cela", assure-t-il, expliquant avoir entendu pour la première fois parler du Bitcoin lorsque la journaliste de Newsweek, Leah McGrath Goodman, a contacté son fils, il y a trois semaines.

Parole contre parole

Selon l'enquêtrice, les propos que Satoshi Nakamoto lui avait tenus lors de leur rencontre, constituaient un aveu tacite. "Je ne suis plus impliqué dans cela et je ne peux pas en parler", aurait alors lâché le prétendu créateur du Bitcoin, relate-t-elle dans son récit.

Un homme nie être le fondateur du Bitcoin via Associated Press.

Mais à l'AP, Satoshi Nakamoto assure avoir tout simplement voulu affirmer "ne (plus) être ingénieur". "Je n'ai pas voulu dire que j'avais été impliqué dans le Bitcoin et que je ne le suis plus", explique-t-il. Leah McGrath Goodman campe sur ses positions : non, le contexte ne portait pas à confusion, rétorque-t-elle.

Coup de pub ?

Dans la soirée, l'ingénieur a parlé de nouveau avec des journalistes, relate Le Monde :

"J'ai une mère de 94 ans chez moi et je m'occupe d'elle. Je n'ai pas de femme de ménage ni de jardinier. Vous pensez que si j'avais 400 millions de dollars je vivrais dans cette maison ?"

Il pourrait toutefois ne pas avoir utilisé cet argent pour préserver son anonymat, l'homme étant très méfiant à l'égard du gouvernement, comme l'explique le journal Business Insider

Alors déni d'un homme qui souhaite rester hors des radars médiatiques, par souci de sécurité, ou coup de pub d'un magazine en crise depuis de nombreuses années ? Lourdement déficitaire, Newsweek a été racheté deux fois en 2012 et 2014, et tente en cette rentrée un retour en format papier.