Google pourra-t-il bientôt dépister le cancer ?

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  396  mots
Cela permettrait "d'aider les médecins à détecter les maladies dès leurs prémices", fait valoir le groupe.
Ce nouveau projet de recherche de la branche Google X, dévoilé mardi par le géant américain, se baserait sur l'étude des nanoparticules pour diagnostiquer des maladies telles que les crises cardiaques, AVC ou encore les cancers.

Google sera-t-il bientôt le bras droit de votre médecin traitant ? La question semble légitime à en croire la récente annonce du géant américain. Celui-ci a en effet annoncé mardi 28 octobre un projet de recherche de "Google X", la branche du géant internet travaillant sur des projets futuristes comme les voitures sans chauffeur (Google Car), les lunettes interactives (Google Glass), ou le projet Loon (utilisant des montgolfières comme relais internet) se basant sur l'étude des nanoparticules afin de diagnostiquer des maladies comme le cancer, les crises cardiaques et les ruptures d'anévrisme (AVC).

Des comprimés contenant des nanoparticules

Concrètement, "les nanoparticules pourraient être ingérées sous la forme de comprimés afin de pénétrer dans le sang. Elles seraient conçues pour repérer et se fixer sur un type particulier de cellules, comme les cellules tumorales", selon Google. Un diagnostic pourrait ensuite être réalisé en associant ces nanoparticules "à un objet connecté équipé de capteurs spéciaux". Cela permettrait "d'aider les médecins à détecter les maladies dès leurs prémices", fait valoir le groupe, qui évoque plusieurs applications potentielles, comme un diagnostic pour les patients cancéreux ou encore "un test pour déceler les enzymes secrétées par des plaques artérielles sur le point de se rompre et de provoquer une crise cardiaque ou un AVC".

Un outil complémentaire

Reste que pour Agnès Buzyn, présidente de l'Institut national du cancer (InCA), elle-même spécialiste des cancers du sang, la prudence doit rester de mise face à une telle annonce. Elle indique ainsi dans un entretien téléphonique avec l'AFP:

"C'est une prouesse technologique qu'ils visent à terme. Est-ce que ce sera une révolution médicale dans le sens où cela balaiera tout ce dont on a besoin actuellement pour poser un diagnostic? Cela me paraît contradictoire avec ce que l'on connaît actuellement de la biologie pour les tumeurs". "Un diagnostic, un pronostic, une maladie s'évaluent avec de nombreux paramètres: facteurs génétiques, facteurs de risques comportementaux, système immunitaire, etc. Tout cela ne peut être rapporté à une technique, si performante soit-elle".Ce type de technique pourra représenter "un outil de plus dans l'arsenal que nous avons déjà" mais "cela ne révolutionnera pas à mon avis le diagnostic".