Un million de dollars. C'est le montant de la police d'assurance que Sony propose aux abonnés américains de son portail interactif PlayStation Network (PSN), victime d'une gigantesque cyber-attaque entre les 17 et 19 avril. L'ampleur de ce piratage informatique, dans le cadre duquel certaines données bancaires des membres de PSN pourraient avoir été volées, et le retard avec lequel le géant nippon de l'électronique grand public a communiqué sur ce sujet ont déclenché des enquêtes de la part des autorités veillant à la protection des données, dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis.

Le PDG de Sony sort enfin de sa réserve

Il faut dire que ces deux zones géographiques concentrent 90% des 77 millions d'abonnés que PSN totalise dans le monde. La police d'assurance de 1 million de dollars dont bénéficiera durant un an chacun des abonnés américains à PSN pourrait d'ailleurs être étendue à d'autres pays, Howard Stringer, PDG de Sony, enfin sorti de sa réserve vendredi, ayant indiqué que "des annonces pour les autres régions suivraient bientôt."

Citigroup évoque un risque de perte de confiance dans la totalité du "business" de Sony

Au total, selon le Ponemon Institute, la cyber-attaque sur PSN pourrait coûter à Sony au moins 1,5 milliard de dollars, entre les coûts juridiques, informatiques et la perte de chiffre d'affaires liée à l'interruption de PSN, effective depuis le 20 avril. Ce montant ne représente pas moins de 2% du chiffre d'affaires annuel de Sony. Et il pourrait ne s'agir là que d'un début. "Il existe un véritable risque de perte de confiance dans la totalité du business de Sony", estime Kota Ezawa, analyste chez Citigroup, qui n'exclut pas une chute potentielle des ventes de consoles et autres matériels électroniques du groupe.