Alors que certains de ses directeurs auraient commencé à discuter de la succession de Steve Jobs, Apple continue d'aligner les performances financières "stupéfiantes", selon l'aveu même de son directeur financier. Au titre du troisième trimestre de son exercice décalé, le groupe à la pomme a dégagé les meilleurs résultats de son histoire. Des performances saluées par les marchés: dans les échanges d'après Bourse, le titre grimpait de plus de 6%, cassant pour la première fois la barre des 400 dollars.

Dans les détails, Apple a dégagé un bénéfice net de 7,3 milliards de dollars en avril et juin, soit une progression de 124% par rapport à l'an passé. Par action, ces profits ressortent à 7,79 dollars, nettement supérieurs aux 5,85 dollars anticipés par les analystes. Son chiffre d'affaires a bondi de 82% sur la période, à 28,67 milliards de dollars. Les marchés ne misaient que sur 25 milliards. Et la marge brute a progressé de 2,6 points, à 41,7%.

Apple a écoulé 20,3 millions d'iPhone sur le trimestre, un bond de 142% alors même qu'il n'a pas lancé, comme il en n'avait pris l'habitude, de nouvelle version de son smartphone avant l'été. Mais cette croissance a été tirée par les performances en Asie. La progression est encore plus forte pour les ventes d'iPad: +183%, à 9,25 millions d'unités. Enfin, Apple a vendu 7,5 millions d'iPod (-20%) et 3,95 millions d'ordinateurs Mac (+14%).

Comme toujours, la firme de Cupertino a livré des perspectives financières nettement sous-évaluées pour son quatrième trimestre, ne misant que sur un chiffre d'affaires de 25 miliards de dollars et sur un bénéfice par action de 5,50 dollars. Les marchés anticipaient respectivement 27,7 milliards et 6,45 dollars. Mais nul doute qu'ils releveront leurs prévisions dans les prochains jours.