Sony vole au secours d'Olympus et devient premier actionnaire

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  282  mots
Copyright Reuters
Sony va monter au capital d'Olympus, secoué par une affaire de manipulations comptable, en injectant 500 millions d'euros, selon la presse japonaise. Le fabricant d'électronique deviendrait ainsi premier actionnaire de son compatriote avec une participation de 10%.

Le géant japonais de l'électronique Sony va renflouer son compatriote Olympus, laminé par un scandale de manipulations comptables, en injectant 50 milliards de yens (500 millions d'euros) dans l'entreprise, rapportent les médias ce vendredi. La transaction ferait de Sony le premier actionnaire du fabricant d'appareils photos et d'endoscopes, avec une participation de 10%, indiquent entre autres la télévision NHK et le quotidien financier Nikkei. Des négociations ont été engagées pour une signature qui pourrait intervenir dès le mois de juillet, selon ces sources.

Sony et Olympus combineraient leur savoir-faire dans l'optique et l'imagerie médicale afin de renforcer la position dominante de ce dernier sur le marché mondial des endoscopes, qu'il contrôle à 70%. Ils réaliseraient également des économies d'échelle dans les appareils photo.

Objectif : élargir les activités Sony au domaine de la médecine

L'information, démentie par Olympus, dopait les titres des deux groupes vendredi à la Bourse de Tokyo. Peu après l'ouverture à 00H00 GMT, Sony s'appréciait de 3,36% à 1.138 yens et Olympus prenait 1,53% à 1.188 yens.

Pour pallier l'érosion de ses ventes d'électronique grand public dans un environnement de plus en plus concurrentiel, Sony veut élargir ses activités au domaine de la médecine, pressentant la possibilité d'exploiter à des fins de recherche, de diagnostic ou de traitement des technologies initialement développées pour le divertissement. En 2010, Sony avait fait l'acquisition de la société américaine de cytométrie iCyt, ce qui lui avait permis de mettre un pied dans cette activité pointue. Le groupe songe aussi à proposer des techniques de capture et analyse d'images au départ conçues pour ses caméras, appareils photo, téléviseurs ou ordinateurs.