Toshiba : bénéfice net record grâce à la vente de sa filiale de puces-mémoires

Par latribune.fr  |   |  370  mots
(Crédits : Issei Kato)
Le groupe industriel japonais Toshiba, dont l'envergure a été passablement réduite à la suite de scandales financiers, a annoncé mercredi un bénéfice net record de 1.017 milliards de yens (près de 8 milliards d'euros) au 1er trimestre, total presque intégralement dû à l'argent encaissé via la cession de sa filiale de puces mémoires.

Sans cette rentrée exceptionnelle, son résultat net aurait été tout juste positif, alors que son bénéfice d'exploitation a fondu de 95% sur un an à 730 millions de yens (5 millions d'euros) sur un chiffre d'affaires en repli de 7,3% à 842 milliards de yens.

Toshiba a bouclé en juin la vente de sa filiale de puces mémoires, Toshiba Memory, à un consortium mené par le fonds américain Bain Capital pour 2.300 milliards de yens (18 milliards d'euros), ce qui lui a permis d'enregistrer sur son bénéfice net une somme de près de 1.000 milliards de yens.

En se défaisant de son activité de puces-mémoires, Toshiba renforce son assise financière et se déleste d'une division qui, pour suivre les évolutions technologiques et rester dans la course, requiert énormément d'investissements.

Mais dans le même temps, il se prive de sa vache à lait sans savoir à ce jour comment la remplacer. Toshiba dominait en effet avec le sud-coréen Samsung ce marché des puces mémoires utilisées dans un nombre grandissant d'appareils numériques, des smartphones aux ordinateurs en passant par les disques durs SSD, les enregistreurs audio, etc.

La décision de vendre Toshiba Memory avait été prise à la suite d'une série de scandales qui ont laminé les finances du groupe.

Toshiba, qui avait déjà sauvé l'an passé son résultat net en vendant des actifs, ne s'attend pas à un exercice 2017/18 mirifique pour ses divisions restantes, puisque le bénéfice net annuel est attendu à 1.070 milliards de yens, soit un total à peine supérieur à celui du seul premier trimestre.

Au cours des trois premiers mois, les revenus ont chuté dans l'activité d'énergie, d'où a disparu la société de compteurs intelligents Landis+Gyr que Toshiba a aussi été poussé à céder. La bonne tenue relative des activités d'infrastructures et dans une moindre mesure de stockage/composants n'a pas suffi à éviter une chute des ventes et profits d'exploitation.

Pour l'ensemble de l'exercice, Toshiba a maintenu ses prévisions antérieures, s'attendant toujours à un gain opérationnel de 70 milliards de yens sur un chiffre d'affaires de 3.600 milliards de yens. À titre de comparaison, son chiffre d'affaires était de 6,5 milliards en 2013/14, et de 7.700 milliards en 2007/08.

(avec l'AFP)