"Huawei ne sera pas écarté de la 5G en France", assure Bruno Le Maire

Par AFP  |   |  291  mots
Cette déclaration intervient quelques jours après une mise en garde de Pékin contre d'éventuelles mesures discriminatoires à son encontre. (Crédits : Gonzalo Fuentes)
Il est "parfaitement compréhensible qu'on puisse à un moment ou à un autre privilégier un opérateur européen" mais "si Huawei a une meilleure offre à présenter [...], il pourra avoir accès à la 5G en France", a expliqué le ministre français de l'Économie.

Le géant chinois des télécommunications Huawei ne sera pas exclu du marché de la 5G en France, a assuré jeudi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire, tout en prévenant qu'il y aurait des "restrictions" pour protéger les "intérêts de souveraineté" de la France.

"Huawei ne sera pas écarté de la 5G en France", a déclaré M. Le Maire au micro de RMC/BFMTV, quatre jours après une mise en garde de Pékin contre d'éventuelles mesures discriminatoires à son encontre.

Que la "meilleure offre" gagne

Il est "parfaitement compréhensible qu'on puisse à un moment ou à un autre privilégier un opérateur européen" mais "si Huawei a une meilleure offre à présenter à un moment ou à un autre du point de vue technique, d'un point de vue de prix, il pourra avoir accès à la 5G en France", a expliqué le ministre.

"S'il y a des installations critiques, des installations militaires, des zones nucléaires à proximité, nous mettrons un certain nombre restrictions pour protéger nos intérêts de souveraineté", a-t-il poursuivi alors que les États-Unis tentent de dissuader les Européens de faire confiance à un opérateur chinois pour le déploiement de la 5G.

Selon des responsables américains cités mercredi par le Wall Street Journal, Huawei serait contraint par le gouvernement chinois d'installer des voies d'accès secrètes ("back doors") dans ses réseaux de téléphonie mobile à des fins de surveillance. Huawei a rejeté ces accusations évoquant un "écran de fumée" faisant "fi de toute logique communément acceptée dans le domaine de la cybersécurité".

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