HP veut tourner la page d'une année mouvementée

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  343  mots
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La directrice générale du groupe informatique veut revenir aux fondamentaux en faisant des investissements prudents. Le bénéfice net annuel a chuté de 19%, même si HP a plutôt bien résisté au quatrième trimestre.

Hewlett-Packard finit son exercice fiscal décalé sur une chute de 19% de son bénéfice net annuel, à 7,1 milliards de dollars. Le numéro un mondial des ordinateurs a pâti de la mauvaise tenue du marché des PC, mais surtout des revirements stratégiques à sa tête. Incertitude sur l'avenir de la branche PC, arrêt des tablettes fonctionnant sous son système webOS, coûts de l'acquisition de l'éditeur de logiciels Autonomy... Sans compter le départ précipité de Leo Apotheker, remplacé en septembre par Meg Whitman.

Bonne résistance. Les résultats du quatrième trimestre ont pourtant mieux résisté que prévu. Certes, le bénéfice a chuté de 91% à 239 millions de dollars, mais hors éléments exceptionnels, il revient à 1,17 dollar par action, mieux qu'attendu par les analystes. Le résultat net trimestriel a été amputé à hauteur de 2,1 milliards de dollars par le revirement stratégique annoncé il y a trois mois. Le chiffre d'affaires trimestriel a un peu moins reculé qu'anticipé (-3% à 32,1 milliards de dollars au lieu de -3,7% à 32,05 milliards attendus par les analystes). Le chiffre d'affaires annuel a dégagé une hausse modeste de 1% à 127,2 milliards de dollars.

Bon début d'intégration d'Autonomy. « Il faut que durant l'exercice 2011-12 on revienne aux fondamentaux, y compris en faisant des investissements prudents et en dégageant une exécution plus régulière » des objectifs, a commenté la directrice générale Meg Whitman. Elle a assuré toutefois que la coûteuse acquisition d'Autonomy (10,24 milliards de dollars), décidée avant qu'elle arrive aux commandes, débouchait sur un « solide début » d'intégration. Mais elle a aussi assuré que le groupe ne prévoyait plus de grosses acquisitions à court terme: « on regardera peut-être deux ou trois acquisitions du côté des logiciels », a-t-elle dit, mais cela restera en tout état de cause relativement modeste. En revanche, elle prévoit de poursuivre la hausse des dépenses de recherche et développement, un secteur qui « a perdu beaucoup de muscle » ces dernières années.