SAP se renforce dans le "cloud" en rachetant Ariba pour 4,3 milliards

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  291  mots
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Le géant allemand des logiciels professionnels SAP a annoncé mardi soir l'acquisition pour 4,3 milliards de dollars de la société californienne Ariba, spécialisée dans les applications pour commerçants en mode « cloud computing » (l'informatique externalisée).

Le géant allemand des logiciels professionnels SAP a annoncé mardi soir l'acquisition en cash pour 4,3 milliards de dollars (3,36 milliards d'euros) de la société californienne Ariba, spécialisée dans les applications pour commerçants en mode « cloud computing » (l'informatique externalisée). SAP explique qu'il va ainsi « accélérer son élan dans le cloud », nouvel eldorabo des éditeurs de logiciels. Il reprend l'offensive face à son grand rival américain Oracle. « Cette initiative donne à SAP une présence dans un secteur en rapide expansion où acheteurs et vendeurs se connectent d'une nouvelle façon dans le monde grâce à l'informatique externalisée. » Le groupe allemand avait racheté en décembre un autre spécialiste américain du « cloud computing », SuccessFactors, pour 2,5 milliards d'euros.

Une contre-offre d'Oracle pas exclue
Installée à Sunnyvale, dans la Silicon Valley, Ariba, qui emploie 2.600 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 444 millions de dollars lors de l'exercice clos le 30 septembre 2011, en hausse de 38,5%, et un bénéfice de 33,26 millions, en doublement. Le groupe californien commercialise des logiciels de gestion des dépenses, des factures, des contrats et des paiements. Ariba avait acheté en octobre le français b-process, présenté comme le numéro un français des solutions de facturation électronique. SAP indique que la transaction, approuvée par le conseil d'administration d'Ariba, devrait être bouclée avant la fin septembre, sous réserve de l'accord des actionnaires du groupe américain, et devrait avoir un impact positif sur les bénéfices de SAP dès 2013. Certains analystes n'excluent pas qu'il y ait une contre-offre, par exemple d'Oracle. C'est la plus grosse acquisition dans l'univers des logiciels d'entreprise depuis celle d'Autonomy par HP en août dernier pour 12 milliards de dollars.