Si, si, il y a des start-up françaises qui valent 600 millions de dollars

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Le groupe américain Adobe a annoncé le rachat pour 460 millions d'euros de Neolane, une société française basée à Arcueil près de Paris qui édite des logiciels dédiés à la gestion de campagnes marketing. L'entreprise a enregistré une croissance de 40% en 2012 et compte de nombreux bureaux à l'étranger.

Cette fois, Arnaud Montebourg n'est pas monté au créneau? Le groupe américain Adobe va pourtant racheter une pépite française des hautes technologies. Il faut dire que le groupe américain va débourser 600 millions de dollars (459 millions d'euros) pour mettre la main sur Néolane, un éditeur de logiciels dédiés à la gestion de campagnes marketing et la communication client. "Neolane propose la seule technologie de marketing conversationnel qui permet aux entreprises de créer et optimiser des dialogues continus en one-to-one avec chaque individu", peut-on lire sur le site internet de la société.

+40% de chiffre d'affaires

Pour Adobe, Neolane est une société en pleine croissance. La société installée à Arcueil près de Paris, a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 44 millions d'euros en hausse de 40% par rapport à son exercice précédent. Le fonds d'investissement Auriga qui détient plus de 20% du capital pourrait récupérer jusqu'à 33 fois sa mise de départ. Neolane emploie près de 300 personnes et compte parmi ses clients d'importantes multinationales comme Carrefour ou Samsung. Le groupe a ouvert des bureaux à Munich, Singapour, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Danemark.

A la recherche de complémentarités technologiques

"Nous étendons aujourd?hui notre expertise de l?univers du digital marketing avec l?arrivée de Neolane. Depuis la création d?une campagne jusqu?à son déploiement, son exécution et son optimisation, les technologies Adobe permettent de gérer l?intégralité du dispositif marketing?" explique Brad Bencher, le responsable du pôle marketing d?Adobe, dans un communiqué publié ce vendredi. Adobe cherche ainsi à renforcer l'intégration de ses produits dans les solutions proposées par l'éditeur de logiciels.

Ce n'est pas la première fois qu'une société américaine s'intéresse à une start-up française. Il y a quelques semaines, le groupe Yahoo! avait tenté de mettre la main sur DailyMotion. L'intervention du ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, avait empêché l'opération.