250 millions : le nombre de listes de contacts collectées chaque année par la NSA

Par latribune.fr  |   |  380  mots
L'agence américaine de renseignement espionnerait des dizaines de millions d'Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées.
L'agence américaine de renseignement espionnerait des dizaines de millions d'Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées.

Des contacts numériques par centaines de millions. Voici ce que collecterait chaque année la NSA, à en croire le Washington Post, qui cite des documents de l'ancien consultant de l'agence américaine de renseignement Edward Snowden, selon lesquels la NSA espionnerait les Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées.

A titre d'illustration, en une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444.743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo!, 82.857 de comptes Facebook, 33.697 de comptes Gmail, et 22.881 d'autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée lundi par le journal américain.

Des dizaines de millions d'Américains sont concernés par cette collecte

Extrapolés sur une année, ces chiffres correspondraient à la collecte de 250 millions de listes de contacts courriels par an.

Ce qui voudrait dire que des millions, voire des dizaines de millions d'Américains sont concernés par cette collecte, ont indiqué au journal deux hauts responsables du renseignement américain.

Des adresses postales, des informations familiales, les premières lignes d'un mail...

Précisément, ces listes contiennent davantage d'informations que les "métadonnées téléphoniques" car dans ces contacts de courriels figurent aussi des numéros de téléphone, des adresses physiques, des informations économiques ou familiales, mais aussi parfois les premières lignes d'un message.

Ces listes, la NSA les intercepte "au vol", quand elles se retrouvent dans des échanges sur internet, plutôt qu'"au repos", dans les serveurs des ordinateurs. La NSA n'a donc pas besoin de le notifier aux groupes internet qui abritent ces informations, comme Yahoo!, Google ou Facebook.

Des données interceptées "au vol" (sur les flux) et non "au repos" (sur serveurs)

Par ailleurs, les responsables du renseignements précisent que l'agence captait ces données à partir de points d'accès situés "partout dans le monde" mais pas aux États-Unis. Ce qui permet à la NSA de contourner l'interdiction qui lui est faite de récupérer des informations sur des Américains à partir du territoire américain, expliquent-ils.

Un élément de plus dans le dossier des révélations faites par Edward Snowden, qui avait conduit le président américain Barack Obama à promettre mi-août de revoir les programmes américains de surveillance.