Allemagne : la NSA a accès aux données des smartphones et ordinateurs

Par latribune.fr  |   |  245  mots
Le réseau de l'opérateur allemand Deutsche Telekom aurait été piraté par les services secrets américains et britanniques qui y ont installé un accès clandestin.
Les services secrets américains et britanniques auraient mis en place un dispositif d'accès aux réseaux télécoms allemands qui leur permettrait de remonter jusqu'aux données des appareils connectés. Pour le moment, Deutsche Telekom n'a pas identifié de programmes clandestins...

L'Allemagne est décidément une cible de choix pour les services de renseignements américains. D'après le Spiegel, la NSA mais également les services de renseignement britanniques (le GCHQ) auraient dissimulé un accès clandestin aux réseaux téléphoniques de plusieurs opérateurs dont Deutsche Telekom. L'hebdomadaire allemand se base sur des documents transmis par Edward Snowden.

Accès aux appareils connectés

Le programme concocté par la NSA a été intitulé "carte au trésor". Il permet d'accéder au réseau télécom et de remonter jusqu'aux appareils connectés (smartphones, tablettes, ordinateurs...). Pour le Spiegel, ce programme vise à espionner mais également à mettre en place des attaques informatiques ciblées.

"Une telle cyberattaque viole clairement le droit allemand", a commenté Christian Steffen, patron de l'opérateur Stellar, à qui le Spiegel a soumis un document du GCHQ comportant des mots de passe de clients de l'entreprise et les noms d'un certain nombre de salariés.

Deutsche Telekom n'a encore identifié aucun dispositif d'espionnage

Alertées par le magazine, Deutsche Telekom et l'opérateur régional Netcologne n'ont pas identifié de dispositif suspect ni de fuites de données. Mais selon le chef de la sécurité de Deutsche Telekom, Thomas Tschersich, "l'accès de services secrets étrangers à notre réseau serait totalement inacceptable". "Nous examinons tout indice d'une possible manipulation. Par ailleurs, nous avons alerté sur ce point les autorités", a précisé Thomas Tschersich, cité par l'hebdomadaire.