Course à l'internet spatial : le britannique Oneweb lance avec succès 34 nouveaux satellites

Par latribune.fr  |   |  375  mots
La fusée Soyouz lors de son acheminement vers le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan le 16 août. Dans la nuit de samedi, la mission du lancement de 34 satellites de OneWeb a été menée à bien. (Crédits : Reuters)
Avec ce cinquième envoi dans l'espace cette année, Oneweb, l'opérateur britannique, totalise 288 satellites mis en orbite. Le lancement a été mené par la fusée russe Soyouz, opérée par l'européen Arianespace. La couverture mondiale d'un internet à haut débit par satellite attise attise les convoitises.

Une fusée russe Soyouz, opérée par l'européen Arianespace, a lancé dans la nuit de samedi à dimanche 34 nouveaux satellites de l'opérateur britannique Oneweb, qui déploie une constellation pour fournir un internet haut débit partout dans le monde.

La fusée a décollé "avec succès" à 22H13 GMT samedi du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan, a indiqué l'Agence spatiale russe (Roscosmos) dans un communiqué.

Cinquième lancement

Il s'agit du cinquième lancement de satellites OneWeb cette année, environ deux mois après celui du 1er juillet. Au total, avec cette dernière mission, 288 satellites seront désormais en orbite pour cette constellation.

OneWeb, détenu par le gouvernement britannique avec l'indien Bharti, dont le Français Eutelsat a pris 24% du capital, prévoit un internet mondial opérationnel fin 2022 grâce à un réseau de 650 satellites. En vertu d'un contrat avec l'européen Arianespace confirmé en septembre 2020, 16 tirs de Soyouz sont prévus entre décembre 2020 et fin 2022 pour achever le réseau.

Les milliardaires américains dans la course

Plusieurs projets en vue de mettre en place des constellations fournissant, de l'espace, un internet global sont en cours de réalisation. Le milliardaire américain Elon Musk, patron de la société spatiale SpaceX, a déjà mis en orbite à cette fin plus de 1.500 satellites pour créer le réseau Starlink. En mai, il a annoncé un accord avec Google, qui va permettre d'intégrer  les stations au sol de ses satellites Starlink aux centres de données de Google, afin de faciliter l'accès au cloud (l'informatique à distance) et à internet. Ce service d'Internet satellitaire va permettre une connexion à haut débit sans passer par des infrastructures terrestres.

De son côté, le fondateur d'Amazon, l'Américain Jeff Bezos, a un projet similaire baptisé Kuiper.

Cette course n'est pas sans poser des questions de concurrence. Sur plus de 9.000 satellites placés en orbite depuis 1957, "Space X a déjà déployé 1.677 satellites pour Starlink, ça veut dire qu'aujourd'hui, sur tous les satellites en opération, 35% appartiennent à un homme, Elon Musk, et si vous prenez les satellites de plus de 50 kg, c'est plus de 50%", soulignait en mai dernier Stéphane Israël, PDG d'Arianespace.