Fake News : quand le Kremlin remet en cause la presse anglo-saxonne

Par Jean-Christophe Catalon  |   |  314  mots
"Nous publierons des exemples de propagande de hoaxes provenant de plusieurs médias et donnerons les liens vers les sources", a précisé Maria Zakharova, directrice de l'information et de la presse du ministère des Affaires étrangères russe.
Une nouvelle section du site du ministère des Affaires étrangères russe affiche des articles tamponnés d'un label "fake". Il s'agit exclusivement d'articles de médias anglo-saxons critiquant le Kremlin.

Alors que les "fake news" proviennent logiquement de sites d'information officieux, le gouvernent russe cible des médias traditionnels anglo-saxons.

La semaine passée, le ministère des Affaires étrangères russe a ouvert une section de son site web dédiée aux informations falsifiées. Sur la page, on trouve plusieurs articles tamponnés d'un label rouge, sur lequel est inscrit "fake", suivi de la mention : "Cette article met en avant des informations qui ne correspondent pas à la réalité." En revanche, aucun texte ne vient donner la version des faits du Kremlin. Le site se contentant de délivrer la mention "fake".

Le New York Times a repéré que l'une de ses publications faisait partie de la liste, comme celles d'autres médias à l'image de The Telegraph et NBC News. On retrouve également un article de Bloomberg portant sur des déclarations d'Emmanuel Macron. Mi-février, le candidat d'En Marche! à la présidentielle française a demandé à l'Union européenne de rester ferme face à la Russie, indiquant que sa campagne est la cible de hackers.

"Des exemples de propagandes"

Cette nouvelle section du site a été annoncée par Maria Zakharova, directrice de l'information et de la presse du ministère des Affaires étrangères russe :

"Nous publierons des exemples de propagandes de hoaxes provenant de plusieurs médias et donnerons les liens vers les sources", a-t-elle expliqué à la télévision russe, rapporte le New York Times. "L'objectif est de décrire les principales tendances de publications de fake news au sujet de notre pays et de faire tout ce qui est possible pour stopper leur dissémination."

Le même jour, le ministre de la Défense, Sergei Shoigu, a annoncé devant le Parlement que l'armée a créé une équipe pour mener la guerre de l'information, sans fournir plus de détails, retrace le quotidien américain.