Rupture conventionnelle collective : l'outil plaît aux chefs d'entreprise

Plus de six dirigeants sur dix sont favorables à ce nouvel outil issu des ordonnances loi Travail, selon "La Grande Consultation" réalisée par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/Europe 1.
Jean-Christophe Catalon
61% des entrepreneurs interrogés pensent que la politique du gouvernement soutient davantage les entreprises en leur donnant plus de flexibilité.
61% des entrepreneurs interrogés pensent que la politique du gouvernement soutient davantage les entreprises en leur donnant plus de flexibilité. (Crédits : Philippe Wojazer)

Peugeot-Citroën, Le Figaro, Les Inrockuptibles... plusieurs entreprises ont décidé de faire appel à la nouvelle disposition des ordonnances loi Travail pour restructurer leurs effectifs: la rupture conventionnelle collective (RCC).

Tout comme la rupture conventionnelle classique, il s'agit d'établir, d'un commun accord entre l'employeur et le salarié, les conditions d'un départ de l'entreprise. Sauf que, cette fois, la procédure peut concerner plusieurs salariés à la fois. Le constructeur automobile PSA compte procéder à au moins 1.300 départs via la RCC.

Plus largement, ce nouvel outil semble plaire aux chefs d'entreprise. Sur les 607 dirigeants interrogés dans le cadre de "La Grande Consultation" de janvier réalisée par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/Europe 1*, 62% se disent favorables, un avis partagé par les dirigeants de petites comme de plus grandes structures.

| Lire aussi : La rupture conventionnelle collective : ça démarre fort

Moins contraignante et moins traumatisante

La raison de ce plébiscite réside dans la flexibilité du dispositif. Plus de trois chefs d'entreprise sur quatre estiment qu'il s'agit d'un moyen d'ajuster à court terme les effectifs en fonction de l'activité économique.

Ils sont presque aussi nombreux (71%) à penser que la RCC est moins contraignante qu'un plan de départs volontaires, ou qu'un "plan social" (ou plan de sauvegarde de l'emploi). Deux sur trois jugent également qu'elle est moins traumatisante pour les salariés, mais ce n'est pas pourtant qu'ils jugent que la politique du gouvernement soutient leurs forces vives. Seuls 4% des interrogés estiment que le volet "sécurité" est favorisé par l'exécutif, quand 61% pensent qu'il soutient davantage les entreprises en leur donnant plus de flexibilité.

Les chefs entreprise satisfaits de la politique gouvernementale

Au-delà du droit du travail, les chefs d'entreprise ont une opinion positive du président de la République. Plus de six sur dix déclarent être satisfaits de l'action d'Emmanuel Macron, un score inférieur à la période de grâce post-présidentielle (75% en juin) mais en nette progression depuis septembre dernier (+10 points).

Ce jugement plus favorable s'explique probablement en partie par le sentiment montant que la priorité économique gouvernementale est donnée à la flexibilité pour les entreprises.

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Opinion Way, CCI France, La Tribune, La grande consultation des entrepreneurs,,

Jean-Christophe Catalon
Commentaires 5
à écrit le 29/01/2018 à 19:48
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Pour les PME c’est équitable et juste Par contre pour les très grandes entreprises : c’est du «  vol de droits de salariés «  surtout si les salariés sont en CDI et une ancienneté très longues : C’est du vol , pure & simple Comme d’autres lois ,...

à écrit le 29/01/2018 à 16:40
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On les comprend.....!😁

à écrit le 29/01/2018 à 14:10
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"l'outil plaît aux chefs d'entreprise" En revanche, pour le salarié ca va faire mal.

à écrit le 29/01/2018 à 11:08
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IL EST TROP TOT POUR JUGE CETTE NOUVELLE LEGISLATION DU TRAVAIL? MAIS LES DEGATS NE TARDERONS PAS A SE FAIRE CONNAITRE? AUGMENTATION DES CHOMEURS ET DE LA MISERE EN FRANCE? SEUL LES MIEUX FORME ET EDUQUE CONSERVERONS LEURS EMPLOIS, meme parmis eux l...

à écrit le 29/01/2018 à 11:05
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La RCC est une première étape, la réforme de l'assurance chômage en préparation va contribuer à fragiliser les salariés. Que va t-elle proposer, une assurance universelle moins avantageuse, l'impossibilité de refuser plus de deux offres d'emplois sin...

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