Megaupload : la Nouvelle-Zélande autorise l'extradition de Kim Dotcom vers les États-Unis

Par latribune.fr  |   |  342  mots
L'affaire avait fait les gros titres de la presse mondiale, en janvier 2012, lorsque la police néo-zélandaise avait mené un spectaculaire raid matinal au domicile luxueux de Kim Dotcom où celui-ci menait grand train
Le magnat de l'Internet, fondateur du site de streaming Megaupload.com, fermé en 2012 par le FBI américain, est poursuivi pour fraude, blanchiment et racket. Il risque vingt ans de prison aux Etats-Unis.

Un juge de Nouvelle-Zélande a statué mercredi 23 décembre que le fondateur de Megaupload.com, qui se fait appeler "Kim Dotcom", pouvait être extradé vers les États-Unis où il est accusé de fraude, de blanchiment et de racket pour avoir été l'architecte d'un pillage massif d'oeuvres en ligne.

L'Allemand de 41 ans, de son vrai nom Kim Schmitz, se présente comme un simple entrepreneur du Web et a d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire appel de cette décision. En cas d'extradition aux États-Unis, il encourt vingt ans de prison.

Après un procès de neuf semaines (qui a débuté le 21 septembre, voir photo ci-dessus), le juge néo-zélandais Nevin Dawson a estimé qu'il existait des preuves "accablantes" contre Kim Dotcom, qui tente depuis quatre ans d'éviter d'être envoyé aux Etats-Unis. En arrivant devant le tribunal d'Auckland pour y entendre le jugement, l'Allemand a lancé cette bravade à la presse:

"C'est Noël. Voyons ce que le père Noël a dans sa hotte."

Un demi milliard de dollars de pertes pour les ayants droits?

L'affaire avait fait les gros titres de la presse mondiale, en janvier 2012, lorsque la police néo-zélandaise avait mené un spectaculaire raid matinal au domicile luxueux de Kim Dotcom où celui-ci menait grand train. Le département américain de la Justice et le FBI l'accusent d'avoir orchestré un pillage en ligne à grande échelle d'oeuvres musicales, cinématographiques, etc., grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, qui a été fermée par la justice américaine en janvier 2012. Kim Dotcom et trois anciens de Megaupload (Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk) sont accusés d'avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants droit des œuvres musicales, films et autres produits qu'ils sont accusés d'avoir piratés.

(Avec AFP)

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Pour aller plus loin:

>> Les 72 pages de l'acte d'accusation des Etats-Unis (janvier 2012)