Ce piratage serait lié à l'abondante couverture par le Washington Post, propriété de Jeff Bezos, du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, collaborateur du quotidien américain, dans le consulat de son pays à Istanbul l'année dernière.

"Nos enquêteurs et plusieurs experts ont conclu avec une grande certitude que les Saoudiens avaient eu accès au téléphone de (Jeff) Bezos et avaient obtenu des informations privées",

a déclaré sur le site The Daily Beast Gavin de Becker, fondateur en 1978 de Gavin de Becker et Associates, qui a la réputation d'être l'une des meilleures sociétés de protection pour stars, grands dirigeants d'entreprises ou personnalités politiques américains.

C'est l'hebdomadaire américain à scandales National Enquirer qui avait publié fin janvier des textos passionnés échangés entre Jeff Bezos et Lauren Sanchez, une ancienne présentatrice télé avec qui il entretenait une relation extra-conjugale.

Selon le Wall Street Journal, c'est Michael Sanchez, le frère de Lauren, qui aurait vendu ces textos.

Mais pour M. de Becker, alors que le Sénat américain a désigné Mohammed ben Salmane comme "responsable" du meurtre de Jamal Khashoggi "Il est clair que MBS (le prince héritier d'Arabie Saoudite) tient le Washington Post pour un ennemi majeur".

L'enquêteur n'a pas précisé qui il tenait responsable du piratage, au sein du gouvernement saudien. Il a par ailleurs fourni peu d'élements sur l'enquête elle-même, indiquant que les résultats ont été "envoyés aux autorités fédérales".

 (Avec AFP)