Radio France : les dépenses de Mathieu Gallet ne sont ni "anormales" ni "disproportionnées" (IGF)

Par latribune.fr  |   |  345  mots
L'IGF suggère notamment que l'exemplarité des dépenses des dirigeants soit "légitimement garantie par une formation du Conseil d'administration, de surveillance ou de l'organe en tenant lieu".
L'enquête de l'inspection des Finances sur Radio France, lancée après une série de révélations sur le coût de la rénovation du bureau de Mathieu Gallet, de sa voiture et d'un conseiller en communication, conclut à des dépenses qui "ne présentent pas de caractère abusif" dans un rapport mis en ligne lundi 20 avril.

Mathieu Gallet va pouvoir dormir tranquille. L'enquête de l'inspection des Finances, lancée après une série de révélations sur le coût de la rénovation du bureau du patron de Radio France, de sa voiture et d'un conseiller en communication, conclut à des dépenses qui "ne présentent pas de caractère abusif" dans un rapport mis en ligne lundi 20 avril.

"Aucune des dépenses examinées, du président ou d'un membre du Comex (comité exécutif, ndlr), ne présente de caractère anormal ou disproportionné par leur nature ou leur montant", stipule le rapport de l'IGF, dont la conclusion avait été révélée quelques jours auparavant.

"Certains dispositions nouvelles pourraient néanmoins utilement être mises en places afin que leur acceptabilité ne soit plus remise en cause. [...] La mission appelle tout particulièrement l'attention du président de Radio France sur l'importance de l'exemplarité des actions non seulement sur le fond mais aussi sur leur processus de décision."

L'IGF suggère notamment que l'exemplarité des dépenses des dirigeants soit "légitimement garantie par une formation du Conseil d'administration, de surveillance ou de l'organe en tenant lieu".

Le rapport est consultable ici :

Des révélations qui tombaient mal

En plein conflit avec les journalistes de Radio France, en grève, le Canard Enchaîné avait révélé que les travaux de restauration du bureau du PDG du groupe de radio publique avaient coûté la bagatelle de 100.000 euros.

Dans un autre numéro, le journal satyrique avait révélé que Mathieu Gallet avait pris conseil auprès d'un communiquant pour la somme de 90.000 euros l'année.

Ces révélations avaient fait scandale à l'heure où les syndicats dénonçaient le plan d'économies prévu par Mathieu Gallet qui impliquerait de probables licenciements.

La grève a été levée jeudi 16 avril, une semaine après la nomination d'un médiateur par la ministre de la Culture.

(Avec AFP)