Radio France : le rapport du médiateur ne convainc pas les syndicats

Trois jours après sa nomination, le médiateur Dominique-Jean Chertier a remis dimanche son rapport pour dénouer la crise sociale à Radio France. Les syndicats, redoutant notamment, un plan de départs qui concernerait plus de 300 salariés, sont globalement déçus de l'issue des négociations.
Les syndicats sont apparus un peu surpris et globalement déçus par l'issue de ces négociations et la teneur du document de 3 pages remis par le médiateur.

Les bases du dialogue sont posées, aux syndicats et à la direction d'agir désormais. Le médiateur désigné par le gouvernement dans le conflit social de Radio France a achevé la première phase de sa missionner le dialogue, a annoncé dimanche 12 avril au soir la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin.

"J'espère que les différentes parties prenantes pourront se retrouver sur ce document, qui pose les principes d'un dialogue social effectif et respectueux au sein de Radio France et qui constitue la voie d'un compromis permettant une sortie du conflit", écrit-elle dans un communiqué.

La première phase de la médiation de Dominique-Jean Chertier, nommé trois jours auparavant, consistait à chercher les conditions de la fin du conflit, qui en était dimanche à son 25e jour, rappelle la ministre. Les syndicats s'opposent depuis plus de trois semaines aux orientations du président de Radio France, Mathieu Gallet, et redoutent, notamment, un plan de départs qui concernerait plus de 300 salariés.

Les syndicats déçus

Si Fleur Pellerin a salué "l'approche constructive de la direction et des organisations syndicales qui ont participé de bonne foi et avec engagement à la médiation", les syndicats sont apparus un peu surpris et globalement déçus par l'issue de ces négociations et la teneur du document de 3 pages remis par le médiateur.

"On a l'impression que le médiateur n'a pas servi à grand-chose", a estimé Guillaume Baldy, du syndicat Unsa. Pour Jean-Paul Quennesson, délégué SUD, ce document donne "peu de garanties" sur la question de l'emploi. "À ce stade, on émet beaucoup de réserves", a-t-il dit, tout en reconnaissant que cette médiation avait permis des avancées, notamment en donnant la parole aux syndicats.

"On a une impression amère", a commenté pour sa part Jean-Eric Ziolkowski, de la CFDT, pour qui ces trois jours de discussions avec le médiateur se sont apparentés à une "thérapie de groupe".

Assemblée générale lundi matin

Une assemblée générale est prévue ce lundi matin à 10 heures, au cours de laquelle le personnel sera appelé à se prononcer sur la poursuite de ce mouvement de grève qui perturbe toujours les antennes, le plus long qu'ait jamais connu le groupe

"Il appartient maintenant à chacun de prendre ses responsabilités quant à la reprise des antennes et à l'engagement de la deuxième phase de la médiation, qui doit permettre l'accompagnement, sur le plan du dialogue social, de l'entreprise, dans le cadre de la finalisation du contrat d'objectifs et de moyens" pour 2015-2019, estime la ministre.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 3
à écrit le 13/04/2015 à 9:07
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Ca suffit. Virez tous ces faignants gauchistes,trop payés,trop nombreux manipulés par des syndicats marxistes adeptes d'idées d'un autre age.La gestion de ce dossier par le gouvernement est pitoyable de laxisme.Il n'y a qu'en France pour voir une ges...

le 13/04/2015 à 11:01
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et le président, tu lui votes une augmentation ? et le CSA, tu lui offres des petits plats ?

le 13/04/2015 à 15:32
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D'accord avec vous Celestin : c'est incroyable d'écouter (France Inter) une radio payée par les contribuables, dont tous les journalistes sans exception sont ouvertement de gauche...

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