Les Français rejettent la publicité virale sur internet

Par Adeline Raynal  |   |  489  mots
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Le chiffre d'affaires de la publicité sur internet en France a progressé de 5,3% en 2012. Mais un sondage réalisée par l'IFOP publié ce 27 juin apprend que la majeure partie des Français (67%) désapprouvent les méthodes consistant à réaliser des publicités virales et personnalisées, alors que ce sont justement les types de contenus conseillés par les publicitaires aux annonceurs.

En 2012, la publicité sur Internet a représenté 1,755 milliards d'euros de dépenses pour les annonceurs en France, soit 5,3% de plus qu'en 2011, selon l'Irep. Selon l'institut CSA, les recettes publicitaires représentent 1,787 milliards d'euros, dont une bonne partie importante grâce au référencement.

Crédits: CSA

Internet est l'un des seuls supports à voir ses recettes progresser, alors que la radio, la télévision et surtout la presse écrite subissent des diminution régulières de leurs recettes publicitaires. Pour investir au mieux, les annonceurs font appels à des publicitaires, qui les conseillent sur les campagnes de publicité judicieuses en fonction de leurs objectifs et de leurs moyens. Dernièrement, la tendance prônées par les publicitaires est souvent la publicité personnalisée, virale, qui s'adapte aux goûts des internautes-consommteurs et se partage sur Internet.

Les publicités interactives et ludiques peu plebiscitées

Une erreur stratégique ? Peut-être, car les internautes ne semblent pas adhérer massivement à ce type de communication. Selon une étude réalisée par l'IFOP pour la régie publicitaire AdYouLike publiée ce jeudi 27 juin, 2 Français sur 3 (67%) désaprouvent ces nouveaux "graals" des publicitaires sur Intenet que sont la génération du buzz et le partage sur les réseaux sociaux. 85% des interrogés ne sont pas favorables (voire pas du tout pour 60% d'entre eux) à l'utilisation par les sites de leurs données personnelles de manière anonyme (historique de navigation, mots recherchés dans les moteurs...) pour procéder à un ciblage des annonces. Ils n'apprécient pas non plus les publicités interactives et ludiques, au contraire des bannières, qui restent la forme de publicité préférée.

"Ce qui saute au yeux dans cette étude, c'est la faible adhésion des internautes français, voire leur rejet complet de ce vers quoi les publicitaires poussent de plus en plus les annonceurs. Quand 85% des gens disent qu'ils ne veulent pas que leurs données personnelles soient utilisées à des fins de ciblages publicitaires, l'avenir de la publicité utlra personnalisée paraît nettement moins radieux" fait remarquer Julien Verdier, le PDG de AdYouLike. Un constat qui fera évoluer les stratégies en matière de publicité sur Internet?

Une communication "omniprésente" voire stressante

Il ressort en outre de l'étude que les Français estiment passer en moyenne quotidienneent 3 heures sur Internet, et être exposés chaque jour à 70 publicités en moyenne. Ils la jugent majoritairement "omniprésente" (pour 90% d'entre eux), source de perte de temps (84%) et intrusive (86%). Ils sont même 61% à les juger stressantes.

 L'étude a été réalisée entre le 29 et le 31 mai, par le biais de questionnaires en ligne administré à un échantillon de 1010 personnes représentatif de la population française adulte.

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