Uber persona non grata au salon des entrepreneurs à Marseille

Par Mounia Van de Casteele  |   |  367  mots
Alexandre Droulers, directeur de la Stratégie d'Uber France devait intervenir jeudi à 14h30 au salon des entrepreneurs de la cité phocéenne.
Le salon des entrepreneurs a dû déprogrammer la participation d'un dirigeant d'Uber à une conférence, sous la pression des taxis, menaçant de bloquer tout accès au salon.

Rebelotte. Après Strasbourg, c'est à Marseille qu'Uber se voit déprogrammé d'un salon. Il s'agit en l'occurrence de la toute première édition du Salon des entrepreneurs qui se déroule ces 14 et 15 octobre dans la cité phocéenne. A cette occasion, Alexandre Droulers, directeur de la Stratégie d'Uber France devait intervenir jeudi à 14h30, lors du grand débat "Success stories d'entrepreneurs qui ont révolutionné leur marché", comme c'est indiqué sur la capture d'écran ci-dessous.

Or, sa venue n'est à ce jour plus d'actualité sur le site du salon... Et pour cause: "Il a été déprogrammé", confirmait ce mercredi Laurent Baccouche, le commissaire du salon joint par La Tribune. Et pour justifier ce changement de dernière minute, celui-ci a reconnu que la situation était comparable à celle de Strasbourg, tout en précisant qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet.

Pour rappel, il y a une semaine, les taxis se sont mobilisés et ont fait pression sur les organisateurs du salon strasbourgeois i-Novia, afin qu'ils annulent la participation à une conférence d'Alexandre Molla, directeur de l'expansion d'Uber France. Celui-ci a donc été décommandé, afin d'éviter que les taxis ne bloquent tout accès au salon. Une victoire de plus pour les taxis, qui n'ont toutefois pas manqué de s'en vanter sur Twitter.

Pour l'heure, quelques boutades sont visibles sur le réseau social:

"Nous sommes à l'initiative de cette annulation", a d'ailleurs confirmé à l'AFP Rachid Boudjema, secrétaire général du syndicat des taxis marseillais: "Nous sommes vigilants quant à tout ce qui pourrait venir créer du trouble", a-t-il assuré, évoquant "un salon dans lequel il devait y avoir la présence d'un entrepreneur qui fait travailler illégalement des individus".

Pour sa part, Uber a dénoncé

"un laisser-faire incompréhensible"."Il est inacceptable en démocratie de voir que quelques taxis, connus pour être particulièrement violents, puissent empêcher la bonne tenue d'une conférence". "Ces menaces démontrent une fois de plus qu'une minorité de taxis refuse tout changement et toute concurrence".