Licences 4G : ce sera au moins 2,5 milliards d'euros, selon Eric Besson

Par latribune.fr  |   |  385  mots
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L'Etat a fixé un prix minimal de 2,5 milliards d'euros pour les licences de téléphonie mobile de quatrième génération (4G), a déclaré ce lundi dans Le Figaro le ministre chargé de l'Industrie, Eric Besson, qui n'exclut pas l'entrée d'un cinquième opérateur mobile.

Pour les licences de téléphonie mobile de quatrième génération (4G), le gouvernement donnera le coup d'envoi à l'appel d'offres début juin, après avis de la commission consultative des communications électroniques, avec un dépôt des candidatures prévu en septembre et l'attribution en octobre et novembre, a précisé Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie et de l'économie numérique, dans un interview publiée ce lundi dans le Figaro.


"La somme des prix de réserve des différents lots est de 2,5 milliards d'euros, dont 1,8 milliard pour les fréquences de 800 MHz et 700 millions pour les fréquences de 2,67 gigahertz", a-t-il détaillé. "Ces prix correspondent à ceux pratiqués pour ces mêmes fréquences en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis. La France ne doit pas brader ses fréquences".

La technologie 4G doit permettre des débits plus rapides sur les réseaux de téléphonie mobile, à l'heure où de nouveaux usages comme la vidéo sur les smartphones font exploser le trafic de données. Actuellement quatre opérateurs disposent d'une licence mobile 3G : France Telecom, SFR (groupe Vivendi), Bouygues Telecom (groupe Bouygues) et, depuis peu, Iliad. Ils sont tous potentiellement candidats pour la nouvelle génération de fréquences.

Par ailleurs, le ministre n'exclut pas l'entrée d'un nouvel opérateur, notamment un opérateur mobile virtuel dans la course. "Le découpage des lots - 4 lots dans la bande 800 MHz et 15 lots dans la bande 2,6 GHz - favorise l'arrivée de nouveaux opérateurs comme les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ou d'autres. Nous avons reçus des manifestations d'intérets de la part de plusieurs nouveaux entrants potentiels. Rien n'interdit l'entrée d'un cinquième opérateur mobile", a-t-il insisté.

L'attribution de ces fréquences de future génération jouera un rôle déterminant dans le paysage concurrentiel des télécommunications français. Des experts estiment ainsi que certains opérateurs pourraient disparaître si la concurrence était bridée.

Des sources proches du dossier avaient indiqué à Reuters en avril que les concurrents d'Orange faisaient front commun pour demander que l'Etat les protège lors des enchères, de peur que l'opérateur historique, plus riche, ne rafle la mise pour conforter son leadership.