Sur son site Internet, le MUNCI, l?association professionnelle des informaticiens en France, a publié samedi un billet acide contre Free Mobile. Dans ce petit texte, légèrement adouci lundi matin, il dénonce les "vilans mensonges" de Maxime Lombardini, le directeur général d?Iliad, la maison-mère de Free, lorsqu?il affirme qu?il n?existe « aucun problème technique sur le réseau Free Mobile. » Or « les problèmes perdurent pour bon nombre d?abonnés » affirme l?association, « contrairement à ce qu?annonce la propagande de Free largement reprise dans la presse. »
Un tiers des abonnés en itinérance seraient touchés
Si le MUNCI reconnaît « qu?une majorité d?abonnés à Free Mobile connait une diminution sensible des problèmes de réseau », elle assure que ces derniers « ne sont absolument pas résolus pour environ un tiers d?entre eux qui se situent dans les zones d?itinérance, à commencer par certains adhérents du MUNCI? » Une estimation fondée sur des sondages de sites spécialisés comme Univers FreeBox, donc à prendre avec précaution, même s?il est avéré que certains abonnés demeurent affectés par des perturbations du réseau. Parmi les anomalies récurrentes, l?association professionnelle signale la messagerie vocale « quasi systématiquement » inaccessible pour les appelants, des SMS arrivant avec plus d?une heure de retard et des abonnés injoignables par certains correspondants.
L'association revendique "le droit d'informer et d'alerter ses membres"
L?auteur de ce billet, non signé mais rédigé par "le comité de direction du Munci" selon la mise à jour publiée par ce dernier, est-il un client de Free Mobile déçu ? Ou bien se cache-t-il derrière cette plume un salarié d?un opérateur concurrent souhaitant relancer la polémique sur le réseau du nouvel entrant ? Toujours est-il qu?il en conclut qu?il « n?est pas du tout certain que ces problèmes soient résolus à court terme » et que par conséquent, « le MUNCI déconseille», tout court et non plus "vivement" comme dans la version initiale, « l?opérateur Free Mobile à ses membres », qui sont au nombre de 2.400. Ce qui peut sembler curieux de la part d?une organisation professionnelle, qui n?a pas vocation à jouer les associations de consommateurs? « Mais nous avons aussi le devoir d?informer et d?alerter quelquefois nos membres sur les grands enjeux de consommation ou sociétaux liés à l?économie numérique » fait valoir l'organisation professionnelle. Le Munci se dit par ailleurs « agacé par la politique de moins disant social qui semble être la norme chez Free.» La direction d?Iliad n'a pas souhaité commenter.