Free aussi fait des pertes dans le mobile. Certes, ses pertes de démarrage sont assez limitées : 46 millions d'euros sur l'ensemble de 2012, grâce au synergies avec l'activité fixe et à « l'amélioration du taux de couverture du trafic du réseau Free Mobile dans le courant de l'année » affirme le groupe dans un communiqué. Mais elles pèsent sur les résultats consolidés d'Iliad, la maison-mère, qui vient de publier ses comptes 2012 ce mardi matin. Le bénéfice net est ainsi en recul de 26% à 187 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 3,1 milliards. Le résultat d'exploitation est en repli de 17% à 412 millions d'euros.

Free ne versera "que" 21 millions de dividende
Si la marge brute opérationnelle se dégrade de 10 points, à 29,2%, l'Ebitda progresse tout de même de 11% à 921 millions d'euros. Le free cash flow généré par l'activité historique ADSL a bondi de 66% pour atteindre 509 millions d'euros. Free reste donc une formidable machine à cash. « Notre activité fixe, dans un marché pourtant mature, a une croissance redynamisée et génère pas mal de cash, ce qui nous permet de financer les investissements dans le fixe et dans le mobile, tout en restant un des opérateurs les moins endettés d?Europe » fait valoir Maxime Lombardini, le directeur général d?Iliad. L'opérateur glisse au passage qu'il ne versera « que » 21 millions d'euros de dividende (dont près de 60% vont directement à Xavier Niel) « contre près de 4 milliards pour nos trois concurrents. » Ces résultats supérieurs aux attentes sont bien accueillis en Bourse où l'action Iliad bondit de 7,5% ce mardi matin à 161 euros, un nouveau record historique. En un an, le titre s'est apprécié de près de 60% et capitalise 9,2 milliards d'euros.